La cérémonie de remise des clés de la villa au super-Galian a eu lieu hier, 31 mai dernier, à Zagtouli. A cette occasion, notre confrère Dabadi Zoumbara, qui en est le lauréat, a prononcé une allocution que nous vous proposons in extenso. Il est revenu sur la polémique que ce super prix a suscitée dans certains milieux. Lisez plutôt pour en savoir davantage !
Mesdames et messieurs, honorables invités, chers collègues journalistes, l’honneur m’a été fait de prononcer un mot à cette cérémonie officielle de remise de clés de la villa au lauréat du super Galian que je suis. Que pourrais-je donc dire, si ce n’est de réaffirmer ma joie de recevoir ce que le ministère a promis comme récompense au lauréat du super Galian. C’est une récompense que je reçois avec beaucoup de fierté, mais aussi et surtout avec humilité. Car, c’est l’ensemble des efforts du personnel des Editions «Le Pays», qui m’a permis de remporter ce super Galian. Ma joie est d’autant plus grande qu’au-delà de ma modeste personne, c’est le journal «Le Pays» qui a été récompensé.
Mesdames et messieurs, chers invités
Je voudrais remercier et féliciter le ministère de la Communication et des relations avec le parlement qui, d’année en année, travaille à relever le défi de l’organisation du concours des prix Galian. Comme le dit l’adage, aucune œuvre humaine n’est parfaite. Mais les efforts déjà faits traduisent la volonté du département de la Communication de promouvoir l’excellence dans le domaine des médias, notamment dans celui des productions journalistiques. Aussi, les différentes innovations apportées ces dernières années, témoignent de l’intérêt que le ministère de la Communication accorde à l’amélioration des conditions de vie et de travail des journalistes. Si la récompense du super Galian fait polémique cette année, c’est certainement parce que le ministère a visé gros.
« Ce n’est pas la première fois qu’un privé accompagne les Galian »
Cela dit, je voudrais réaffirmer du haut de cette tribune, toute ma fierté d’être lauréat du super Galian. La villa que je reçois a été acquise par le ministère de la Communication, initiateur et promoteur des prix Galian. J’ignore donc les termes du partenariat qu’il a noué avec la société Abdoul Services. Ce qui est certain, c’est que ce partenariat n’a pas été scellé avec les Editions « Le Pays » mais avec le ministère de la Communication et des relations avec le parlement qui a décidé de remettre une villa comme récompense au lauréat du super Galian. Je puis donc assurer que cette récompense n’entamera en aucune manière la ligne éditoriale de mon journal «Le Pays», ni la qualité de mes productions journalistiques. Du reste, je voudrais faire savoir que ce n’est pas la première fois qu’un privé accompagne les Galian. Des structures privées l’ont toujours fait, à travers des prix spéciaux sans que cela ne pose aucun problème éthique ou déontologique. Et il y en a eu plus d’une dizaine cette année. De la première édition à nos jours, des opérateurs de téléphonies, des banques, des industriels ont toujours accompagné les Galian. Alors, pourquoi l’intérêt des sociétés immobilières pour ces prix fait-il polémique ? Espérons que cette polémique n’est pas liée à l’identité de l’organe-lauréat dont on sait pourtant l’attachement viscéral à l’éthique et à la déontologie et qui, depuis 27 ans, a toujours eu pour credo une information juste et indépendante. Si polémique il devrait y avoir, elle devrait avoir lieu au moment où le ministère avait communiqué sur les innovations qui devraient être apportées, notamment en ce qui concerne le super Galian. Ce n’est donc pas après la remise des prix qu’il faut remettre en cause ces innovations qui ont suscité un grand engouement de la part des professionnels des médias.
« Ne jouons pas le jeu de l’autodestruction des Galian »
En effet, lors de l’édition de l’année passée, la participation des structures privées et publiques en tant que donatrices de prix spéciaux, a été remarquable et remarquée sans que cela n’ait donné lieu à polémique. Peut-être que si le super Galian avait été remporté par un organe public ou privé autre que «Le Pays», cela n’aurait induit aucune polémique. Et puis, par rapport à l’éthique et à la déontologie, quelle différence y a-t-il entre un prix offert par un ministère et celui offert par une structure privée ? Ne jouons pas le jeu de l’autodestruction des Galian, car de bonnes volontés pourraient, en tant que partenaires potentiels, ne plus se sentir concernées par cette fête de l’excellence. Par ailleurs, en lieu et place des félicitations et encouragements que le journal «Le Pays» était en droit d’attendre de nos deux structures corporatistes, nous n’aurons reçu que polémique et froideur. Mais cela ne nous étonne pas au «Pays» où la démission d’un chauffeur fait s’enflammer les pages Facebook de certains de nos confrères qui restent inactifs lorsque des journalistes démissionnent d’autres organes de presse. Mais, fort heureusement, c’est tout cela qui fait avancer régulièrement et tranquillement le journal.Cette polémique qui a lieu la veille et le jour même de la cérémonie de remise du super Galian aurait dû, encore une fois, avoir lieu sitôt après la conférence de presse qui, depuis, annonçait toutes les innovations et esquissait, d’une certaine manière le profil des donateurs des prix. Il est tout de même curieux qu’on attende de connaître le lauréat du super Galian pour engager cette polémique.En tout état de cause, faisons attention de ne pas détruire l’esprit des Galian, qui a pour unique fondement, pensons-nous, la recherche et la culture de l’excellence dans notre métier. Heureusement pour «Le Pays» que l’œuvre grandement primée, ne portait pas sur le foncier. Qu’est-ce qu’on n’aurait pas imaginé si le travail du journaliste avait un lien quelconque avec l’habitat, les agences immobilières, le cadastre, etc… ? Dieu merci, ce ne fut pas le cas.
Mesdames et messieurs, chers invités,
Je voudrais enfin remercier l’ensemble des invités qui ont fait le déplacement en ces lieux pour nous soutenir. Soyez-en tous remerciés.