La commission technique spéciale de retrait des permis de conduire a siégé pour sa quatorzième session foraine, le jeudi 31 mai 2018, à Ouagadougou. Elle a examiné cinq dossiers et retiré momentanément les permis de conduire de deux conducteurs pour accident grave.
Douze et cinq mois fermes avec recyclage. Puis 14 et quatre mois avec sursis et une restitution. Ce sont là, les sanctions de la 14e session foraine de la commission technique spéciale de retrait de permis de conduire tenue, le 31 mai 2018, à Ouagadougou. A cette session, cinq dossiers étaient inscrits à l’ordre du jour. Dans le cas des sanctions fermes avec recyclage, les acteurs expliquent que le permis du conducteur est confisqué tout le long de la peine et qu’il est fait obligation de recyclage au fautif. Dans le cas des sursis, la commission a indiqué qu’il s’agit des avertissements car, dans ce cas la faute est partagée entre la victime et le chauffeur. Selon le conseiller technique Gouama Nikiéma, représentant le ministre en charge des transports, la commission de retrait de permis de conduire statue principalement sur des dossiers d’accidents mortels de la circulation routière. Or précise-t-il, de nombreux accidents impliquent aussi bien des véhicules de transport en commun que ceux de transport de marchandises avec à la clé plusieurs décès et de blessés. Décrivant l’ampleur des accidents routiers au pays, le porte-voix du ministre Dabilgou a signifié que de 2013 à 2017, 96 819 accidents se sont produits faisant 4 871 morts et 78 515 blessés. Pour la seule année 2017, ce sont 19 881 d’accidents qui ont été recensés pour 964 morts et 14 662 blessés. Et la plupart de ces catastrophes, selon M. Nikiéma, sont dues à des excès de vitesse, les transports mixtes, l’état vétuste de certains véhicules tec.
Taux d’accidents en baisse
Cependant, les acteurs ont rassuré qu’avec les efforts conjugués des structures en charge de la sécurité routière (la commission technique de retrait des permis, ONASER, OTRAF, DGTTM tec.), la tendance est en baisse. Passant ainsi de 1125 personnes tuées en 2013, à 954 en 2014, puis à 950 en 2015. Pour le ministère, c’est face à la recrudescence des accidents sur les axes que le gouvernement a pris des mesures comme l’installation des limitateurs de vitesse sur les véhicules, l’interdiction du transport mixte etc. Pour la présidente de la commission spéciale de retrait des permis de conduire Djénéba Zongo, sa structure est une instance administrative chargée de statuer sur les dossiers d’infraction grave aux règles de la circulation routière ainsi que ceux relatifs aux accidents mortels. La commission a, entre autres missions, l’étude des procès-verbaux, la décision du retrait définitif ou temporaire d’un permis de conduire à son titulaire suite à une infraction au code de la route, la lutte pour la prévention routière via la sensibilisation des usagers de la route. Pour la session du 31 mai, la présidente a informé qu’un dossier a été restitué car dans ce dernier, tout repose sur la victime. « On peut retirer le permis pour plusieurs mois, plusieurs années, ou définitivement», a informé Mme Zongo. Le représentant du président de la gare routière, Issa Nikiéma, lui, a salué les efforts de formation et de sensibilisation de la commission ainsi que de l’ONASER au profit des structures des routiers. Le retrait du permis, à son avis, est certes, une sanction mais aussi une mesure favorable à la sécurité routière.