Le Conseil des ministres tenu, le jeudi 31 mai 2018 à Ouagadougou, a décidé de doter les universités de Dédougou, Ouahigouya et Fada N’Gourma de statuts et d’adopter des rapports sur la réalisation d’infrastructures routières.
Les universités de Dédougou, de Fada N’Gourma et de Ouahigouya disposent désormais de statuts. Le Conseil des ministres en sa séance, du jeudi 31 mai 2018, en a décidé ainsi par l’adoption de textes dans ce sens afin de leur conférer des statuts juridiques leur permettant d’exécuter leurs missions. Le gouvernement a également décidé pour le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation de différer l’application du décret 2016-1286 /PRES /PM /MINEFID/MESSRI portant volume horaire statutaire des enseignants-chercheurs et hospitalo-universitaires, des chercheurs et de celui des taux de rémunération des heures supplémentaires pour la rentrée académique 2018-2019 et, ce, au regard du retard enregistré dans sa mise en œuvre. Dans le secteur des infrastructures, le Conseil a adopté deux rapports. L’un porte sur le résultat de l’appel d’offre pour les travaux d’aménagement en terre et de bitumage des voiries dans le cadre de la commémoration du 11-Décembre 2018 dans le Centre-Sud. Les travaux qui toucheront les villes de Manga, Pô et Kombissiri, selon le ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, Porte-parole du gouvernement, vont coûter 25 milliards de francs CFA. L’hebdomadaire réunion des ministres a, en outre, adopté un programme d’urgence d’entretien routier pour la période 2018-2020 pour un montant de 100 milliards de francs CFA. Ce programme, a expliqué le ministre Dandjinou, va concerner le bitumage des voies, l’entretien des pistes, la construction d’ouvrages d’art et l’étude pour la réalisation d’un troisième pont sur le barrage n°2 de Ouagadougou.
En ce qui concerne les communications orales faites au Conseil, le porte-parole du gouvernement a fait savoir qu’elles ont porté sur la célébration à Ouagadougou des 50 ans du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES) avec l’arrivée de chefs d’Etat dont celui du Sénégal, du Niger et du Togo. Rémis Fulgance Dandjinou a informé les hommes de médias qu’une communication orale a été faite au gouvernement sur la signature d’un accord pour le rétablissement des relations diplomatiques entre le Burkina Faso et la Chine. Quant aux grèves, il a rappelé que la doctrine est le dialogue et l’application des textes. Pour les agents ayant refusé d’honorer les réquisitions, il a affirmé que des procédures administratives seront engagées à leur encontre. Pour les « grévistes», il a déclaré qu’un prélèvement sera fait sur leur salaire. Selon le ministre de la Communication, le gouvernement est d’accord avec les travailleurs du ministère en charge de l’Economie, en grève, sur des points de leurs revendications ayant trait à COTECNA, à l’arrêté portant sur le carburant et l’occupation d’un immeuble à leur profit. Toutefois, il a fait savoir que les questions liées au check-off et au statut sécurisant restent en suspens. Répondant à une question sur une rumeur insistante sur la démission du ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, le porte-parole du gouvernement a dit que Rosine Coulibaly Sory est en mission et prendra part au prochain Conseil des ministres. Sur des critiques concernant les prix Galian 2018, Remis Fulgance Dandjinou a souligné que les remarques sont certes fondées mais qu’il n’y a pas lieu de faire une chasse aux sorcières notamment les donateurs privés. Pour ce qui concerne le retrait d’un prix attribué à un journaliste de Sidwaya, il a fait savoir qu’il y a eu un malentendu entre le présentateur et les organisateurs. « Si l’erreur est grave, en tant que ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, je lui présente mes excuses », a-t-il déclaré.