Près de 20% de la population burkinabè consomme le tabac, s’inquiète le ministre Méda

Publié le jeudi 31 mai 2018 | AIB

© Présidence par D.R
Clôture de la 16e session du CNLS-IST : les différents acteurs invités à davantage de mobilisation des ressources et à une synergie d’actions
La 16e session ordinaire du Conseil national de Lutte contre le SIDA et les Infections sexuellement transmissibles (CNLS-IST)a pris « des engagements forts pour des résultats probants au titre de l’année 2017 », à l’issue de ses travaux tenus le vendredi 14 juillet 2017 à Ouagadougou. Photo : Pr Nicolas Méda, minisre de la Santé

Ouagadougou - 19,8% de la population burkinabè, âgée de 25 à 64 ans, consomme le tabac avec près de 4800 décès annuels liés à ce fléau, a déploré le ministre de la Santé, Pr Nicolas Méda, dans son message à l’occasion de la Journée mondiale sans tabac, célébrée ce 31 mai.

Le ministre a rappelé que pour l’année 2018, la Journée mondiale sans tabac est célébrée autour du thème : «Tabac et cardiopathies» pour, a-t-il poursuivi, montrer le lien entre tabac et la survenue des maladies cardiovasculaires.

A en croire le Pr Méda, le tabac est «le seul produit au monde qui tue la moitié de ses consommateurs réguliers selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS)».

Il a précisé que le tabac tue près de 7 millions de personnes chaque année dans le monde, parmi lesquelles plus de 900 000 sont des personnes exposées à la fumée du tabac.

«Le nombre des victimes pourrait atteindre 8 millions d’ici à 2030, dont plus de 80 % dans les pays à revenus faibles ou moyens comme le Burkina Faso, si rien n’est fait», a fait remarquer le ministre, dans son message.

Dans le même document, Nicolas Méda souligne que «malheureusement, au Burkina Faso, 19,8% de la population générale consomme du tabac de 25 à 64 ans».

Et d’expliquer que les sujets jeunes de 25 à 34 ans de sexe masculin sont les plus touchés dans une proportion de 32,6%. Elle demeure donc un réel problème de santé publique

«Les données de l’Atlas de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de 2017 révèlent qu’environ 4800 personnes décèdent chaque année au Burkina Faso de causes directement liées au tabac», renseigne M. Méda.

Selon lui, la présente journée a pour objectif de sensibiliser les populations pour qu’elles «fassent le lien entre le tabac et les maladies cardiovasculaires, y compris les accidents vasculaires cérébraux, qui ensemble, constituent la principale cause de décès dans le monde, prennent des actions pour réduire la consommation du tabac ainsi que les risques pour la santé cardiaque».

«C’est pourquoi, à l’occasion de cette journée, j’appelle l’ensemble des populations du Burkina Faso à travailler à plus d’actions pour réduire la consommation du tabac et limiter ses effets néfastes sur notre santé», a conclu le ministre.

Agence d’information du Burkina

ak/ata

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