Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a animé une conférence de presse, le mercredi 30 mai 2018, à Ouagadougou. Les enseignements tirés du dernier congrès, la lecture de l’actualité nationale et internationale et les perspectives pour le parti ont été les principaux axes de cette rencontre avec les hommes de médias.
Après la tenue de son 7e congrès ordinaire, les 5 et 6 mai 2018, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) se dit prêt pour atteindre les objectifs qu’il s’est assignés, notamment la conquête du pouvoir d’Etat en 2020. Le nouveau bureau issu de cette instance statutaire l’a fait savoir au cours de son premier face à face avec les hommes de médias, le mercredi 30 mai 2018, dans la capitale burkinabè. Au cours de cette conférence de presse, le président du CDP, Eddie Komboïgo, s’est réjoui du déroulement du congrès et du climat qui prévaut au sein de sa formation politique. «Tout se passe très bien contrairement à ce que pensaient nos adversaires politiques qui prédisaient la dislocation du parti », a-t-il déclaré. A titre illustratif, il a indiqué que les parties en compétition pour la présidence du parti ont reconnu les résultats et se sont engagées à travailler avec la nouvelle direction politique pour l’atteinte des objectifs de 2020. Fort de ce soutien, M. Komboïgo se dit «gonflé à bloc» pour les échéances électorales à venir. Pour ce faire, des actions se posent déjà sur le terrain surtout en ce qui concerne la loi de l’exclusion dite «loi Chériff», a-t-il laissé entendre. « Les députés du groupe parlementaire CDP ont déjà introduit une proposition de loi modificative », a-t-il rassuré. Dans la même veine, les projets de loi sur l’autorisation de ratification de la convention d’entraide judiciaire en matière pénale et l’autorisation de ratification de la convention d’extradition entre le gouvernement du Burkina Faso et celui de la France ne sont pas du goût d’Eddie Komboïgo et ses camarades. « Nous ne sommes pas contre la manifestation de la lumière sur l’affaire Norbert Zongo. Ce que nous fustigeons, c’est le fait de voter une loi taillée à la mesure de François Compaoré », a-t-il déploré. Concernant les élections, le président du CDP a fait savoir qu’une lutte sera engagée afin que tous les Burkinabè, où qu’ils soient, puissent prendre part aux scrutins de 2020. Au niveau international, le parti de l’épi et de la daba s’est aussi prononcé sur la rupture diplomatique avec la Chine Taïwan et le rétablissement des relations entre le Burkina et la Chine populaire. « C’est un acte de souveraineté qui incombe aux autorités en place. Nous osons croire que ces relations seront pour le bénéfice de nos populations. Mais nous déplorons le manque d’élégance et de reconnaissance à Taïwan pour ses soutiens multiples à l’égard de notre peuple», a relevé M. Komboïgo. Le président du CDP sera-t-il candidat en 2020 ? A cette question une réponse diplomatique a été servie à la presse. « Le choix du candidat à l’élection présidentielle tout comme celles législatives ou municipales est géré par les textes au sein du parti et les instances se prononceront en temps opportun sur les éventuelles candidatures », a soutenu Eddie Komboïgo.