Manga, - Le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) a organisé, samedi 26 mai 2018, à Manga, région du centre-sud, une conférence publique avec comme centre d’intérêt la collaboration entre civils et Forces de défense et de sécurité (FDS) dans la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme.
Le Burkina Faso, à l’instar d’autres pays sahéliens, connait une situation sécuritaire précaire en raison de la montée de l’extrémisme violent et des attaques terroristes.
Pour combattre avec efficacité le mal, le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) a posé le débat, au cours d’une conférence publique organisée à Manga, samedi 26 mai 2018.
Placée sous le thème : « Quelle collaboration entre civils et Forces de défense et de sécurité (FDS) dans la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme ?», les participants ont surtout planché sur les solutions pour la mutualisation des efforts contre les maux suscités.
Dans son exposé, la consultante du CGD, Mariama Sawadogo a rappelé, sur la base d’études réalisées par son organisation en 2015, que la communication entre les FDS et les civils souffrent d’une part d’un manque de confiance et d’autre part de la «peur de la tenue» par les civils.
Elle a expliqué que certains informateurs hésitent souvent à s’ouvrir aux pandores à cause de leur comportement quelques fois violent et des procédures compliqués auxquelles ils sont soumis.
Pour briser ces barrières, Mme Sawadogo a cité, entre autres solutions, l’organisation de séances de sensibilisation sur le rôle des FDS et de jeux ou d’actions impliquant les deux partis parties.
Dans la bataille contre le terrorisme, il importe également, a fait savoir Mme Sawadogo, que les civils s’informent davantage sur les numéros verts disponibles, participent à la veille citoyenne et s’engagent résolument dans les Initiatives locales de sécurité (ILS) en collaboration avec les ‘’hommes de tenues’’.
De leur côté, les FDS, a-t-elle ajouté, doivent protéger les informateurs, alléger les procédures et faire connaitre leurs missions aux populations.
Estimant que la paix est une quête perpétuelle, elle a appelé à une franche collaboration, soutenue et pérenne, entre tous les fils et filles du pays. C’est à ce prix, a-t-elle conclu, que l’on pourra venir à bout de l’insécurité galopante et instaurer un climat de paix et de quiétude sur toute l’étendue du territoire nationale.