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FAO : Plus de 5 milliards de F CFA contre l’insécurité alimentaire au Burkina

Publié le mardi 29 mai 2018  |  FasoZine
Jacob
© Autre presse par DR
Jacob Ouédraogo ,ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques.
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Le ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques, Jacob Ouédraogo, a présidé, le jeudi 24 mai 2018, à Ouagadougou, une cérémonie de signature de convention entre la Coopération suédoise et la FAO. Par cet accord, la Suède finance, à plus de cinq milliards de F CFA, des activités de la seconde partie en faveur des populations en proie à l’insécurité alimentaire dans trois régions du Burkina Faso.

La Suède soutient la réponse du gouvernement burkinabè à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle et à la crise pastorale qui touchent, officiellement, près d’un million de personnes au pays des Hommes intègres. Cela à travers le financement, à plus de cinq milliards de FCFA, du projet « Réponse d’urgence et appui à l’amélioration de la résilience des populations vulnérables dans les zones à risque au Burkina Faso » que la FAO mettra en œuvre dans les régions du Centre-Nord, du Nord et du Sahel du pays. Le jeudi 24 mai 2018, à Ouagadougou, la Coopération suisse et l’agence onusienne ont signé une convention relative auxdits fonds en présence du ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques, Jacob Ouédraogo, qui s’est réjoui d’une aide salvatrice et promptement apportée, comme le commande l’urgence des besoins des bénéficiaires finaux. Pour le chargé d’affaires de l’ambassade de Suède au Burkina Faso, Mats Harsmar, son pays s’est donné une « tâche urgente » et veut « agir le plus vite possible parce qu’il s’agit de remédier à une crise alimentaire qui affecte sévèrement 954 315 personnes ». Aux dires du diplomate, le geste de solidarité de la Suède envers un certain nombre de pays sahéliens est d’un montant de 11,5 milliards de F CFA, dont la moitié est destinée au Burkina Faso sur une période de deux ans. « L’objectif de notre intervention est de contribuer à faire survivre les populations en proie à la famine et de les aider à se préparer pour la saison suivante, avec une résilience plus forte », a expliqué le chargé d’affaires. Et de saluer la diligence des différents acteurs du processus de conclusion de la convention tout en invitant les personnes chargées de la mise en œuvre à le faire immédiatement. Sur la même lancée, le représentant de la FAO au pays des Hommes intègres, Aristide Ongone Obame, s’est réjoui du Plan de réponse et de soutien aux populations vulnérables pour l’année 2018 du gouvernement burkinabè et de celui d’urgence et de résilience 2018 pour le Burkina Faso élaboré par le Système des Nation unies et ses partenaires humanitaires dans ce pays. C’est à partir de ces documents, a fait savoir le fonctionnaire onusien, que la FAO a proposé des actions pour répondre aux besoins des plus vulnérables. Il s’agit, d’après lui, de l’octroi d’argent liquide de façon inconditionnelle à « mille ménages pauvres et très pauvres » qui, par ailleurs, seront soutenus avec du cash conditionnel et des appuis productifs dans le domaine de la production végétale et animale. Concrètement selon M. Obame, il s’agira de constituer le capital bétail des ménages vulnérables en les dotant d’un noyau de petit élevage au choix entre caprins, ovins, porcins et volaille. Parmi les actions que la FAO exécutera, il y a aussi l’éducation nutritionnelle. Celle-ci vise, aux dires du représentant de l’agence onusienne, à rendre les autres interventions davantage sensibles à la nutrition en incitant les ménages bénéficiaires à adopter des habitudes alimentaires et un mode de vie sain afin de prévenir les diverses formes de malnutrition. Sur le plan pratique, Aristide Ongone Obame a expliqué que la mise en œuvre du projet financé par la Suède va s’appuyer sur les directions régionales en charge de l’agriculture et des ressources humaines, les conseils municipaux et le dispositif de sécurité alimentaire et nutritionnelle déconcentré. Les associations et les ONG spécialisées dans ledit domaine seront aussi mises en contribution pour l’appropriation des activités à mener, le contrôle de la qualité à tous les niveaux, la mobilisation et le ciblage des bénéficiaires parmi lesquels les femmes chef de ménage et les jeunes seront privilégiés.

Jean Philibert SOME
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