La Cour des comptes a accueilli, le jeudi 24 mai 2018 à Ouagadougou, les travaux de la 3e réunion du comité-directeur du Projet d’amélioration de la surveillance de l’industrie extractive en Afrique francophone (PASIE).
Après son comité technique, le 23 mai, c’est le comité-directeur du Projet d’amélioration de la surveillance de l’industrie extractive en Afrique francophone subsaharienne (PASIE) qui s’est réuni, le jeudi 24 mai 2018 à Ouagadougou. A l’ordre du jour, l’appréciation des conclusions des travaux du comité technique. «L’objectif de cette 3e réunion est d’apprécier aux plans technique et administrative, la mise en œuvre du Projet depuis la 2e réunion du comité-directeur et de présenter et faire adopter, le Plan de travail de la 3e année du projet et le budget relatif à sa mise en œuvre», a expliqué le Premier président de la Cour des comptes, Jean Emile Somda. Pour lui, cette réunion qui regroupe les responsables des Institutions supérieures de contrôle (ISC) du Cameroun, du Mali, de Madagascar bénéficiaires du PASIE et les hauts responsables du Projet, devait leur permettre de prendre le pouls de sa mise en œuvre. Ce point d’étape à l’entame de la 3e année du Projet (avril 2018-mars 2019), a poursuivi Jean Emile Somda, est d’autant plus important que le secteur minier occupe une place prépondérante dans l’économie du Burkina Faso, d’où la nécessité de la transparence dans la gestion des ressources de l’activité minière.
Pour sa part, le chef du PASIE, Alfred Enoh, a expliqué que le Projet, initié par le Conseil régional de formation des institutions supérieures de Contrôle des finances publiques de l’Afrique francophone subsaharienne (CRFIAF), vise à améliorer la capacité des différents ISC membres. La 2e année du Projet (avril 2017-mai 2018), a-t-il dit, a permis l’exécution véritable des activités du PASIE, la 1ère année ayant été consacrée à sa mise en place. «Au cours de cette 2e année, on a exécuté plusieurs ateliers de formation et conférences et développé des outils de vérification qui vont nous permettre de mieux former les bénéficiaires dans l’audit du secteur», a-t-il soutenu. Quant au plan de travail de la 3e année qui a été examiné et adopté lors des travaux, il devra permettre, selon M. Anoh, de consolider les acquis de la 2e année et de poursuivre le renforcement des capacités des ISC membres dans des thématiques spécifiques et de l’audit.
Premier secrétaire à l’ambassade du Canada au Burkina Faso, Mathieu Rioux, a salué le dynamisme des relations entre le Canada et le CREFIAF. «Le Canada appuie le PASIE parce qu’il veut vraiment contribuer à ce que les retombées du secteur minier induisent un développement durable à travers une gouvernance inclusive, transparente et responsable des finances publiques du secteur». Pour lui, l’an 3 du Projet est donc une année charnière afin que les bénéficiaires puissent recevoir des «appuis concrets» en termes de formation et de renforcement de capacités.