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A la Une: Burkina-Taïwan, divorce à la ouagalaise

Publié le vendredi 25 mai 2018  |  RFI
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© Présidence par DR
Sommet de l’Alliance solaire internationale : le Président du Faso dresse un bilan satisfaisant de la rencontre de New Delhi
Mardi 13 Mars 2018.Le Président du Faso, S E M Roch Marc Christian Kaboré (Photo) est rentré en début d’après–midi de New Delhi en Inde où il a pris part le 11 mars dernier au premier Sommet fondateur de l’Alliance solaire internationale (ASI).
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Le Burkina Faso rompt ses relations diplomatiques avec Taïwan. « Bye-bye Taipei, rebonjour Pékin », clame « en manchette » L’Observateur Paalga, étant rappelé que Taipei est la capitale de Taïwan, l’ancienne Formose. Ce journal ouagalais y voit justement ce qu’il appelle un « yo-yo diplomatique dans le détroit de Formose ».

Cette décision est tout sauf une surprise. Depuis quelque temps, en effet, Ouagadougou ne bruissait que de rumeurs « depuis que le PDG de la radio Horizon FM, (…) Moustapha Thiombiano, avait levé le lièvre avant d’être relayé par nos confrères de Mutations il y a environ dix jours », admet avec fair-play L’Observateur Paalga, dans un coup de chapeau oh combien mérité au célèbre journaliste burkinabè au grand chapeau Moustapha Thiombiano, qui, le premier, avait eu le scoop.

Mais au-delà de l’hommage journalistique, L’Observateur Paalga voit dans ce qu’il appelle un « mouvement de balancier de la diplomatie burkinabè entre Taipei et Pékin » un « amour changeant, à la limite de la “prostitution” » ! Tout en prenant acte de ce revirement diplomatique, ce quotidien prévient : « gare au panurgisme (…) ! Roch Kaboré, Alpha Barry et l’ensemble du gouvernement burkinabè ont-ils vraiment pesé le pour et le contre avant de se jeter dans les bras de Pékin ? Ne faut-il pas craindre que le dragon chinois, une fois dans la bergerie burkinabè, n’ait un appétit d’ogre ? ».

« Roch a-t-il fait le bon choix ? », se demande ainsi le journal Le Pays, après l’annonce ce cette décision qui constitue, selon lui, un « véritable coup de massue ». Et comme ses confrères ce matin, Le Pays rappelle le mot du général de Gaulle, qui disait que « “les peuples n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts”. Et c’est peu dire ! », se permet de rajouter cet autre quotidien ouagalais.
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