Le 27 janvier dernier, le gouvernement a signé un protocole d’accord avec la Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE). Quatre mois après, la CNSE fait le point de la mise en œuvre des engagements pris. C’était à travers une conférence de presse ce vendredi 25 mai 2018 à la bourse du travail de Ouagadougou.
En rappel, ledit protocole d’accord avait été bâti autour de quatre points sur la plateforme revendicative de la CNSE. Il s’agit notamment de l’adoption d’un statut valorisant des personnels de l’éducation et de la recherche ; l’amélioration de l’accès à l’éducation ; l’amélioration des conditions de travail et la revalorisation de la fonction enseignante. Les points d’accord auxquels la CNSE était parvenue avaient suscité un espoir pour les travailleurs de ce secteur d’activités ainsi que pour les parents d’élèves et les élèves, note windyam Zongo, coordonnateur de la CNSE.
De l’ensemble de ces points, plusieurs ont connu un début ou entière exécution. Au titre des points d’engagement qui ont été entièrement mis en œuvre, la CNSE note le paiement des arriérés de salaire des ex-formateurs aux métiers des Centres d’éducation de base non formelle ; la tenue de la conférence des enseignants au bureau, l’opérationnalisation de la Direction générale de l’éducation non formelle et l’octroi de bourses aux élèves admis à l’entrée en 6è et en 2nd.
Sur certains points liés à l’amélioration de l’accès à l’éducation qui comprend huit engagements, l’amélioration des conditions de travail pour une efficacité du système éducatif qui en comporte 24 et la revalorisation de la fonction enseignante avec 18 engagements, le gouvernement selon les conférenciers, fait état de réflexions qui seraient en cours. Si certains points connaissent un début d’exécution, d’autres par contre sont au statuquo. Il s’agit de la reconstitution de carrière des personnels des ex-garderies populaires ; la création des emplois des corps des chefs d’établissement et des laborantins et les conclusions de la réflexion pour une solution structurelle au CEBNF.
Estimant que ce qui reste à faire est «énorme», la CNSE attire l’attention du gouvernement sur la situation et l’invite à hâter le pas dans la mise en œuvre de ce protocole d’accord.