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Burkina: un laboratoire mobile de lutte contre les maladies de fièvre hémorragique virale disponible

Publié le mercredi 23 mai 2018  |  AIB
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© Présidence par D.R
Clôture de la 16e session du CNLS-IST : les différents acteurs invités à davantage de mobilisation des ressources et à une synergie d’actions
La 16e session ordinaire du Conseil national de Lutte contre le SIDA et les Infections sexuellement transmissibles (CNLS-IST)a pris « des engagements forts pour des résultats probants au titre de l’année 2017 », à l’issue de ses travaux tenus le vendredi 14 juillet 2017 à Ouagadougou. Photo : Pr Nicolas Méda, minisre de la Santé
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Le Burkina Faso vient de se doter d’un laboratoire mobile de niveau de sécurité biologique 3 servant dans la lutte contre les maladies de fièvre hémorragique virale. La cérémonie officielle de remise du laboratoire a eu lieu le vendredi 18 mai 2018 au centre MURAZ à Bobo-Dioulasso, sous le patronage du Premier ministre Paul Kaba Thiéba, a rapporté l’AIB.

Le laboratoire national de référence des fièvres hémorragiques virales (LNR-FHV) du Centre MURAZ de Bobo-Dioulasso dispose désormais d’un laboratoire mobile de niveau de sécurité biologique 3. Cette acquisition est le fruit de la collaboration entre le Burkina Faso et l’Union européenne (UE). Le coût de ce laboratoire mobile est estimé à plus d’un milliard de F CFA.

Pour la cheffe du LNR-FHV, Thérèse Kagoné, l’une des missions de ce laboratoire est de pouvoir faire une « détection rapide, une confirmation en temps réel, une surveillance et éventuellement une recherche sur tout ce qui est virus classé 4 ». En temps réel, lorsque l’échantillon est prélevé le matin, d’ici la fin de la journée, le résultat est connu, a expliqué Mme Kagoné.

Une rapidité qui n’est pas comparable au temps mis en 2014, où le délai moyen de l’envoi des échantillons et le retour des résultats a duré 12 jours, a-t-elle dit. « Nous pouvons traiter tout ce que nous faisons en laboratoire classique à l’intérieur de ce laboratoire mobile et également travailler avec les virus classées 4 », a-t-elle renchéri.

Le laboratoire, selon le ministre de la Santé, Nicolas Medah, a en charge de diagnostiquer 12 virus tels la Dengue, l’Ebola, le Lassa, le Marburg, a-t-il fait savoir. « Ce labo va contribuer à réduire la mort liée à une éventuelle épidémie au Burkina Faso et dans la sous-région », a-t-il ajouté.

Abondant dans le même sens, le chef du gouvernement, Paul Kaba Thiéba, a affirmé que le laboratoire mobile de niveau de sécurité biologique 3, est l’acquisition d’une indépendance nationale sur le plan de la technologie médicale. « Ce laboratoire est une avancée importante pour la médecine au Burkina Faso. Il permet à notre pays de traiter ces types de pathologies, de prévenir l’épidémie, mais également apporter les soins nécessaires aux patients qui seraient éventuellement contaminés par ces pathologies », a indiqué le chef de l’exécutif.

Ce laboratoire, de son avis, permettra d’effectuer les études biologiques, la recherche mais également de faire les analyses sur les virus dangereux. Cette acquisition est extrêmement importante pour le Burkina Faso, car aucun pays n’est à l’abri de ces menaces, a fait comprendre le Premier ministre. L’acquisition de ce laboratoire vient renforcer la capacité du pays à pouvoir anticiper et gérer ce type de menaces, a-t-il dit.

Quant au représentant du chef de la délégation de l’Union européenne (UE) au Burkina Faso, Thierry Barbé, par ailleurs, chef de coopération de l’UE, il espère que ce laboratoire mobile servira à la population Burkinabè et répondra à une éventuelle épidémie. Pour lui, il est nécessaire de rester vigilant comme en témoigne le récent cas de maladie à virus Ebola en République démocratique du Congo (RDC). « Le défi est de rester attentif et conserver tout au long une très bonne réactivité en cas de survenue de cas suspects », a-t-il laissé entendre.
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