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Putsch manqué: Des victimes s’inquiètent

Publié le mardi 22 mai 2018  |  Sidwaya
Putsch
© aOuaga.com par A.O
Putsch avorté du 16 septembre : la nation rend hommage aux martyrs
Vendredi 9 octobre 2015. Ouagadougou. Place de la révolution. Le président de la transition, président du Faso, Michel Kafando, a présidé la cérémonie de la journée d`hommage aux martyrs du putsch avorté de l`ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP). Photo : Patrice Bazié, représentant des familles des victimes
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Le secrétaire général de l’Association des parents des victimes du coup d’Etat (APVCE), Patrice Bazié et le président de l’Association des blessés du coup d’Etat du 16 septembre 2015 (ABCE16), Honoré Savadogo, ont coanimé, le samedi 19 mai 2018 à Ouagadougou, une conférence de presse. Les échanges avec les journalistes ont porté sur le déroulement du procès du coup d’Etat du 16 septembre 2015.

Le déroulement du procès du putsch manqué, notamment la lenteur de la procédure et les déports des avocats de la défense. Ce sont entre autres sujets sur lesquels le secrétaire général de l’Association des parents des victimes du coup d’Etat (APVCE), Patrice Bazié et le président de l’Association des blessés du coup d’Etat du 16 septembre 2015 (ABCE16), Honoré Savadogo, se sont prononcés, le samedi 19 mai 2018 à Ouagadougou, au cours d’un point de presse. Patrice Bazié a exprimé son mécontentement dans le déroulement du procès du putsch manqué. Un mécontentement qu’il explique par le fait qu’après trois mois, le procès peine à entrer dans le fond. « Les putschistes ont-ils mis la forme dans l’exécution du coup d’Etat en tirant, en blessant à vie, en tuant, en créant cette situation de terreur ?», s’est-il interrogé. Il a souligné que les blessés ont soif de justice face à cette situation imputable aux accusés dont la défense ne veut pas du tout d’un jugement. « Après le braquage, en règle, des institutions de la République le 16 septembre 2015 pour nous imposer une démocratie par les canons, nous faisons face à présent à une autre prise en otage de l’appareil judiciaire», a-t-il indiqué. M. Bazié a, en effet, dénoncé la posture de certains avocats de la défense qui veulent faire passer les présumés coupables pour des victimes. Pour lui, la défense use de moyens de droit pour conduire à une sorte d’enlisement du procès. C’est pourquoi, il a appelé le peuple burkinabè à la vigilance pour ne pas se faire surprendre par un plan de déstabilisation quelconque des institutions. De l’avis de Patrice Bazié, le reniement du tribunal est un refus des coupables de se soumettre à la loi de la République et d’être jugés. «Que veulent-ils ? Ils prônent l’impunité et demandent à tour de bras des mises en liberté », se demande M. Bazié. Il a, de ce fait interpellé tous les juges, les avocats, sur le danger que représente l’enlisement de ce procès qui pourra être un frein à la réconciliation nationale. Selon lui, la justice militaire doit prendre des mesures nécessaires pour le bon déroulement du procès en évitant les interruptions.


Achille ZIGANI

(Stagiaire)
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