Après la proclamation provisoire des résultats des élections sénatoriales du 28 juillet dernier par le ministère de l’Administration territoriale et de la Sécurité, le Conseil constitutionnel a procédé à la proclamation définitive des résultats. C’était le mercredi 7 août 2013.
C’est en présence du ministre de l’Administration territoriale et de la Sécurité, Jérôme Bougouma, du ministère de la Jeunesse, de la Formation professionnelle et de l’Emploi, Basga Emile Dialla et des représentants du Congrès pour la démocratie et le progrès, que le président du Conseil constitutionnel, Dé Albert Millogo, en vertu de l’article 154 de la Constitution, a donné lecture des résultats définitifs des élections sénatoriales. Ainsi donc, sur les 39 sénateurs qui devront représenter les collectivités territoriales et comme on s’en doutait, le Congrès pour la démocratie a fait une véritable razzia en s’adjugeant 36 sièges, laissant ainsi 2 sièges à la Convention des forces démocratiques du Burkina (CFD/B) et un siège Rassemblement démocratique du Burkina. Ces résultats définitifs des élections sénatoriales n’ont pas été du goût des partis politiques qui y ont pris part ou résignation ? On n’en saurait pas davantage, pour sûr, hormis les représentants du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), aucun autre parti n’a envoyé ses représentants à la cérémonie de proclamation des résultats définitifs. La proclamation des résultats définitifs des élections sénatoriales par le Conseil constitutionnel met irrévocablement terme à l’épisode abracadabrantesque de la mise en place du Sénat au Burkina. Du moins, en attendant la nomination des 29 sénateurs par le président du Faso, la configuration du Sénat est en train de prendre forme, car déjà, la diaspora désignée ses cinq représentants. De la régularité du scrutin, le collège de sage a relevé des aspects positifs et des certains aspects négatifs. Sur les aspects positifs, les sages ont noté, entre autres, le respect des heures d’ouverture et de fermeture des bureaux de vote et la régularité des dépouillements. Des aspects négatifs, le Conseil constitutionnel a fait savoir qu’ils relevaient de l’attribution des voix à certains partis, le non annexion des bulletins nuls aux PV. Sur ces aspects négatifs, les sages ont estimé qu’ils n’entachaient pas la régularité du scrutin. Après analyse au cas par cas, le Conseil a procédé à la restitution des voix dans la commune de Piéla. Des chiffres de ces élections sénatoriales, on peut retenir qu’au total 18 498 conseillers municipaux se sont inscrits sur les listes électorales, 14 149 ont accompli leur devoir, sur 351 bulletins déclarés nuls au terme du scrutin, 25 ont été validés et 327 bulletins ont été définitivement déclarés nuls. Après la délibération des sages, on retient que 13 822 suffrages ont été exprimés, donnant ainsi un taux de participation 76,49%. Selon le président du Conseil constitutionnel, Dé. Albert Millogo, aucun recours tendant à contester les résultats du scrutin ou récuser l’éligibilité d’un candidat n’a été enregistré, occasion pour lui de se réjouir de la tenue des élections dans un climat calme. Pour Blaise Sawadogo, secrétaire administratif du CDP et directeur du siège du parti, cette razzia n’est pas surprenant, car cela reflète le rapport de force sur le terrain qui traduit l’occupation du terrain par son parti. « Nous avons fait le travail qu’il fallait aux élections municipales et c’est la conséquence directe de ce travail que nos militants ont mené qui nous a conduit à avoir ces résultats et nous en sommes fiers », a-t-il laissé entendre .