Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Art et Culture

Galian 2018 : les ‘’dossiers’’ de Zoumbara valent 18 millions de f cfa

Publié le lundi 21 mai 2018  |  L`Observateur Paalga
Galian
© Autre presse par DR
Galian 2018 : Dabadi Zoumabara, le meilleur de tous
Comment


Les hommes et femmes des médias du Burkina Faso ont été célébrés dans la nuit du 18 mai 2018 dans la salle des Banquets de Ouaga 2000, à l’occasion de la 21e édition des prix Galian. Il était question de reconnaître le mérite des journalistes et des communicateurs qui se sont le plus illustrés à travers leurs productions au cours de l’année 2017. Ainsi 17 prix spéciaux et 34 prix officiels ont été décernés. Du lot des lauréats, Dabadi Zoumbara du journal Le Pays est arrivé sur la plus haute marche du podium puisqu’il a décroché le Super Galian doté d’un trophée, d’une attestation, de trois millions de francs CFA et surtout de la villa de type F3 estimée à 14 millions de francs CFA. Un don du promoteur immobilier, Abdoul Ouédraogo d’Abdoul’Service international.

Au quotidien, ils utilisent leurs plumes, micros, caméras et appareils photo pour porter à la connaissance de l’opinion nationale et internationale, le déroulement de la vie de la nation burkinabè dans tous ses secteurs (politique, économie, société, culture, santé, entre autres). C’est au regard de ce travail d’information, de sensibilisation, d’éducation, d’éveil des consciences et du rôle capital qu’ils jouent dans la société qu’il a été institué, depuis 1997, un concours dénommé les «Prix Galian ». Une manière pour le ministère de l’Information et de la Communication, à l’époque, de promouvoir les différents corps de métiers de la presse écrite, audiovisuelle, en ligne et de la publicité. Si cette estrade a été érigée, c’est également dans le souci de créer une saine concurrence entre les journalistes, les communicateurs afin de parvenir à des productions de qualité. Cette qualité tant recherchée s’est le plus retrouvée dans une centaine d’œuvres à l’occasion de la 21e édition des Galian. 17 prix spéciaux et 34 prix dans le palmarès officiel ont échu à des journalistes, jugés les plus méritants cette année.

Dans la catégorie des prix spéciaux, le trophée et la somme d’un million de francs CFA mis en jeu par la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF) ont été remportés par Joseph Haro du quotidien d’Etat, Sidwaya. La Loterie nationale burkinabè (LONAB) a aussi attribué deux prix qui sont allés à Zakaria Guinko et à Dramane Dadian de la RTB/Télé. Des départements ministériels ont été également sensibles au traitement de l’information liée à leur domaine d’activités. Dans le genre magazine, ce sont les deux productions d’Ernest Kambiré de la RTB/Télé qui ont retenu l’attention du ministère de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques. Aboubacar Dermé du journal L’Observateur Paalga, lui, a décroché pour la deuxième fois, le prix spécial du ministère de la Santé, en presse écrite. Les articles qui lui ont valu ces lauriers : «Abdoulaye Diallo dit Silmiiga : Ou l’homme qui soigne les maux par l’eau » et le second : «Prise en charge sanitaire des personnes démunies : Cette ordonnance difficile à honorer ». L’entreprise de télécommunication Orange Burkina a décerné trois prix spéciaux à des radios de la place. Vu la qualité de leurs émissions interactives (ça nous concerne, vinnègsonré, affairage), les stations Oméga FM, Savane FM et Ouaga FM ont été classées respectivement 3e, 2e et 1re.



Dans le palmarès officiel



Dans la catégorie presse en ligne, institué depuis 2016, pour rendre hommage aux nouveaux médias, Tiga Cheick Ahmed Sawadogo du Lefaso.net s’est imposé avec ses œuvres : «Koupéla-Fada N’Gourma : Les 80 km de calvaire et de colmatage » et « Education : Wan, le village oublié et ses classes sous paillotes ». En presse écrite, le genre enquête a été remporté par Atiana Serge Oulon du Courrier confidentiel. Le prix en reportage est revenu à Hugues Richard Sama de L’Observateur Paalga qui a traité de : «Réouverture Cappuccino : Un jeudi soir sur Kwame N’Krumah» et «Délinquance juvénile : Immersion dans l’univers des enfants en conflit avec la loi». Son collègue, Assane Ouédraogo, lui, a plus convaincu le jury à travers deux photos de presse. La première présente une femme sur un vélo à la recherche d’eau. Celle-ci allaitait dans les mêmes circonstances son enfant, noué à sa taille. La deuxième laisse percevoir un usager de la route sur une moto en train de pousser, à l’aide de son pied, un véhicule en panne. Les genres interview et dossier ont élu domicile au journal Le Pays. Issa Siguiré et Dabadi Zoumbara ont été jugés les plus méritants. Ils ont reçu chacun un trophée et un chèque d’un million de francs CFA. Le prix du meilleur dessin de presse a été attribué au regretté Alain Bakouan de Sidwaya.

En radio, le prix Galian de l’interview a été décerné à Laure Sawadogo de la Radio Légende et sa consœur de la RTB/Radio, Awa Sylvie Bilgho est faite meilleure présentatrice de l’année 2017. Alain Traoré de la radio Oméga FM s’est positionné comme meilleur en montage. Dans la catégorie télévision, Amadou Lougué de la RTB2/Hauts-Bassins s’est adjugé le prix du grand reportage. Son collègue, Evariste Combary, est revenu sur le podium, lui qui avait été précédemment primé par le ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme en genre magazine. Le meilleur présentateur télé est venu de la chaîne, Impact TV et se nomme Amado Joël Soré. Le successeur de Mathias Drabo, Super Galian 2017, est Dabadi Zoumbara du journal Le Pays. Ses deux dossiers : «Université Ouaga 1 Pr Joseph Ki-Zerbo : Ces étudiants qui jouent les corvéables » et « Centre de Laye : Une journée avec les mineurs en conflit avec la loi» ont plaidé en sa faveur. En plus de son prix officiel, il est reparti avec le prix Super Galian 2018 doté d’un trophée, d’une attestation, de 3 millions de francs CFA et de la villa de type F3 d’une valeur de 14 millions de francs CFA, offerte par le promoteur immobilier Abdoul Ouédraogo d’Abdoul’Service international.



«Cultivez la vertu et l’humilité»



Edouard Ouédraogo, président d’honneur de la 21e édition, par la voix de son représentant, Ousséni Ilboudo, a salué la participation remarquable qui a été enregistrée, 458 productions journalistiques, illustrées par une qualité professionnelle. Selon le fondateur de L’Observateur Paalga, la philosophie des prix Galian est de rappeler aux hommes et femmes de l’information et de la communication que le défi majeur demeure la formation, l’auto-formation et le recyclage de leur connaissance. Chose qui leur garantit le professionnalisme et le respect des normes édictées en matière de traitement de l’information (règles éthiques et déontologiques du métier). Le pionnier de la presse écrite burkinabè, à travers son directeur des rédactions, a insisté sur la nécessité pour les journalistes de se remettre sans cesse en cause, de cultiver la vertu et l’humilité. La personnalité dont le nom figure dans le Top 100, 2018, des personnalités les plus influentes du continent africain, selon New african magazine, a fait des compliments aux lauréats dont les mérites individuels ont été reconnus. Ce qui auréole également l’ensemble des organes de presse et des corporations dont ils sont issus. A ceux et celles qui n’ont pas été distingués, il les a invités à ne pas se décourager mais au contraire à persévérer, encore et encore. Pour lui, l’essentiel n’est pas forcément de gagner mais de s’inscrire durablement dans la quête du mérite.

Pour le patron de la cérémonie, le premier ministre, Paul Kaba Thiéba, le classement de la presse burkinabè (41e au rang mondial, 5e en Afrique, 1re en Afrique francophone) traduit la vitalité de la démocratie, de la jeunesse et de la société d’une manière générale. Le chef du gouvernement a sollicité le concours de la presse pour une mise en œuvre réussie du Plan national de développement économique et social (PNDES) et a indiqué que le fonds d’appui à la presse privée qui est en voie d’opérationnalisation verra ses moyens renforcés progressivement en vue de permettre aux organes de financer leurs investissements et de réaliser leurs projets. L’exécutif, selon les propos du PM, a l’ambition de créer un environnement favorable à l’épanouissement de la presse tel que stipulé dans le PNDES afin de favoriser l’accès à une information de qualité et de consolider la presse au rang de fierté nationale.



Aboubacar Dermé







Propos de lauréats

Dabadi Zoumbara, Super Galian 2018

«C’est un prix que je reçois avec beaucoup de joie et d’humilité »

«C’est un prix que je reçois avec beaucoup de joie et d’humilité. Le travail journalistique est une œuvre à la chaîne et par conséquent je ne peux pas m’attribuer tout seul ce mérite. Ce prix va à l’ensemble du personnel du journal Le Pays, il va à l’endroit de tous ceux qui m’ont soutenu pendant les préparatifs de ces dossiers. Je rends aussi grâce à Dieu pour cette récompense. Je le dédie à ma famille et au personnel du journal. Je fais un clin d’œil au fondateur des Editions Le Pays, Boureima Jérémie Sigué, qui n’a cessé de nous encourager à viser l’excellence, à postuler et de nos jours, ses conseils valent de l’or. Je remercie par ailleurs la société Abdoul’Service international qui a mis en jeu la villa de type F3 dont j’ai bénéficié. Je remercie en fin les membres du jury dont, j’imagine que le travail a été très difficile ».



Hugues Richard Sama, meilleur reportage

«Je suis toujours en phase d’apprentissage et ce prix n’y change rien »

Je suis ravi, deux ans après mon arrivée à L’Observateur Paalga, de ramener le prix du meilleur reportage en presse écrite à la maison. Je sais à quel point ce prix qui nous échappe depuis quelque temps compte. Le reportage, c’est l’une des marques de L’Obs. qui a compté et compte toujours dans ses rangs des journalistes qui en sont devenus des maîtres. Je pense par exemple à Hyacinthe Sanou, Alain Zongo dit saint Robespierre ou à Thibault Bluy. Leurs œuvres m’ont toujours fasciné plus jeune. Recevoir donc cette distinction aujourd’hui et marcher dans les pas de certains d’entre eux, représente quelque peu la réalisation d’un rêve de gosse. Mais je ne tombe pas pour autant dans l’euphorie. Je ne suis pas encore arrivé, je suis même très loin. Je suis toujours en phase d’apprentissage et ce prix n’y change rien. Il me reste encore beaucoup d’années de travail. Je pense d’ailleurs que tout le mérite revient aux personnes sans qui je n’aurais pas inscrit mon nom dans le palmarès des Galian. Je pense en premier au directeur des rédactions, Ousséni Ilboudo, et au rédacteur en chef, Alain Zongo dit saint Robespierre, qui ont toujours cru en moi, malgré ma jeunesse, et qui m’aident chaque jour à grandir professionnellement. Je pense aux premiers responsables du journal. Je voudrais avoir un mot précieux pour tous mes collègues de la rédaction qui sont des soutiens et des sources d’inspiration au quotidien. Il y a dans ce succès un peu de leur effort ainsi que celui de tous les autres employés de L’Obs. à quelque échelon que ce soit. Je voudrais enfin, et c’est plus intime, dédier ce prix à ma famille et rendre un hommage à mes enseignants et promotionnaires d’université.





Aboubacar Dermé, Prix spécial du ministère de la Santé

«Ce prix résonne en moi comme une invite à persévérer et à viser plus haut»

«Ce sont naturellement des sentiments de joie et de fierté qui m’animent en ce moment. C’est la deuxième fois que j’obtiens le prix spécial du ministère de la Santé. Je reçois cette distinction avec beaucoup d’humilité et de détermination. Ce prix résonne en moi comme une invite à persévérer et à viser plus haut. Je remercie tout le monde et chacun de mon organe de presse pris individuellement, car tous autant qu’ils sont ont participé d’une manière ou d’une autre à cette réussite. Je dédie ce prix aux responsables du journal ainsi qu’à l’ensemble des mes collègues car c’est un travail collectif. Je ne saurais non plus oublier ma famille biologique qui ne cesse de m’épauler et de me formuler des bénédictions afin que j’évolue dans ce métier ô combien difficile mais passionnant.



Assane Ouédraogo, meilleur photographie de presse

«Je suis très content d’avoir eu mon troisième trophée au Galian»

«Je suis très content d’avoir eu mon troisième trophée au Galian. Cela montre que je suis sur la bonne voie, c’est une manière de m’inviter à continuer dans ce sens. Je dédie cette récompense à mon directeur de publication, Edouard Ouédraogo ; à mon directeur des rédactions, Ousséni Ilboudo ; à mon rédacteur en chef, Alain Zongo, ainsi qu’au responsable des ressources humaines, Olivier Yiougo. Je n’oublie pas aussi mon chef de section photo, Emmanuel Ilboudo, ainsi que ma famille ».

Propos recueillis par

A.D.
Commentaires

Titrologie



L`Observateur Paalga N° 8221 du 27/9/2012

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie
Sondage
Nous suivre
Nos réseaux sociaux

Comment