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Le Pays N° 5176 du 16/8/2012

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Société des mines de Taparko : Les travailleurs dénoncent des licenciements « abusifs »
Publié le vendredi 17 aout 2012   |  Le Pays




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Suite au licenciement d’une vingtaine d’employés de la mine de SOMITA SA située à Taparko, le Syndicat des travailleurs de la géologie des mines et des hydrocarbures (SYNTRAGMIH), section SOMITA, a réuni la presse afin de mettre les journalistes au parfum des « récentes évolutions du conflit qui oppose les travailleurs à la direction de la mine ». La conférence de presse a eu lieu le 16 août 2012 à la Bourse du travail à Ouagadougou.

« Contribution à la réduction de la production et incitation à la désobéissance ». Tel est le motif invoqué par la Direction de la Société minière de Taparko (SOMITA) pour licencier une vingtaine d’employés travaillant sur le site de Taparko. « Ceci est purement et simplement une déformation des faits », a confié Honoré Sawadogo, délégué syndical de la section de Taparko, lui-même sous le coup d’une mise à pied, le 16 août dernier, lors d’une conférence de presse. « De par la composition des travailleurs licenciés, nous affirmons, avec force et conviction, que la Direction a délibérément comploté pour effectuer des règlements de comptes et créer une psychose au sein des travailleurs », martèle-t-il. « C’est sous escorte policière que nous avons quitté la mine comme des brigands de grands chemins. On nous a déposés au carrefour du village de Taparko et nous avons reçu chacun 20 000 F CFA comme transport », a dit Honoré Sawadogo. Selon le SYNTRAGMIH, tout serait parti de l’Assemblée générale du 8 août 2012, pendant laquelle, les travailleurs ont eu à dire que « l’organisation du travail est trop contraignante pour eux alors que leurs efforts ne sont pas appréciés à leur juste valeur par la direction ». Les travailleurs ont donc émis le souhait d’observer « une pause de 30 mn dans le travail posté en continu ». C’est ainsi que la Direction de SOMITA SA, après avoir pris note de la requête des travailleurs, les a invités le jeudi 9 août 2012 « à la reprise du travail, à la retenue et au respect des engagements pris ». Mais rien n’y fit ; les travailleurs ont maintenu leur décision et ont observé la pause durant le week-end. Visiblement, le torchon brûlait entre les deux parties. Pour ce faire, les représentants des travailleurs ont rencontré le gouverneur du Centre-Nord le lundi 13 août 2012. Le gouverneur, pour sa part, a proposé une médiation et a suggéré aux délégués du personnel de convaincre les travailleurs afin qu’ils reviennent sur leur décision. Le gouverneur a aussi demandé à SOMITA SA de surseoir aux sanctions avec la garantie que les travailleurs reprendront leur cycle normal de travail pour permettre un examen dans le calme de la situation. Que nenni ! Au moment même où les travailleurs étaient en audience avec le gouverneur, la Direction de SOMITA SA a, selon le syndicat, procédé au licenciement d’une vingtaine de travailleurs et à trois mise à pied.

Les employés licenciés estiment que leur « licenciement est abusif car dénué de tout fondement objectif ». Tout compte fait, ils restent suspendus aux démarches du gouverneur et du directeur régional du travail, à qui les travailleurs ont adressé une lettre plainte auparavant. En cas de démarches infructueuses, les travailleurs entendent intenter une action en justice pour rentrer « dans leurs bons droits ».

Françoise DEMBELE et Mariama LOMPO (Stagiaire

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