A l’occasion d’une conférence de presse animée jeudi 17 mai 2018, l’Alliance des partis de la majorité présidentielle (APMP) a donné sa lecture de certains sujets d’actualité. Sur la déclaration du Chef de file de l’opposition politique, Zéphirin Diabré lors du dernier congrès ordinaire du CDP, Ali Badra du Rassemblement des patriotes pour le renouveau (RPR)s’est offusqué en ces termes : « Nous avons peur de Zéphirin Diabré. Pas pour nous mais pour lui. La politique n’est pas une fin en soi. De compromission en compromission il finira par perdre sa dignité »
Comme si elle répondait au Chef de file de l’opposition politique (CFOP) sur sa dernière conférence de presse le mardi 15 mai 2018, l’Alliance des partis de la majorité présidentielle (APMP) a aussi donné son point de vue sur des questions d’actualité jeudi à l’occasion également d’une conférence de presse.
Commentant la déclaration du CFOP au 7ème Congrès ordinaire du CDP, les partis de la majorité présidentielle (APMP) pensent que Zéphirin Diabré joue à la «pirouette ». « Zeph se transforme en caméléon pour tenter d’accéder à la magistrature suprême», a ainsi déclaré leur porte-parole, Vincent Dabilgou, premier vice-président de l’APMP, avant d’ajouter, «c’est peine perdue car le peuple burkinabè n’est pas un peuple amnésique ».
Se montrant préoccupé, Ali Badra Ouédraogo du RPR, renchérira : «Nous avons peur de Zéphirin Diabré. Pas pour nous mais pour lui. La politique n’est pas une fin en soi. De compromission en compromission il finira par perdre sa dignité. »
Mais que pense l’APMP du drapeau «nœud papillon» du Premier ministre et de la polémique que cela a suscité au sein de l’opinion ? «C’est de l’exagération et une volonté de récupérer un fait anodin pour faire des montagnes. Le drapeau fait partie des symboles forts d’un Etat et nous comprenons la réaction de certaines personnes. Mais ce qui semble ressortir, c’est qu’il y a eu profanation », a confié Alassane Sawadogo, secrétaire général du MPP
Sur le sujet de renouvellement du parc automobile de l’Etat à plus de 3 milliards de francs CFA, les partis de la mouvance sont solidaires et d’avis avec le gouvernement. «Les anciens véhicules ministériels étaient tous pratiquement sur cale, il fallait les renouveler. Et nous l’avons fait dans le respect des procédures en la matière », a soutenu Vincent Dabilgou du Nouveau temps pour la démocratie (NTD) avant de revenir à la charge : « l’analyse de la situation politique en ce moment montre des signes d’un front uni de l’opposition contre le gouvernement. Quand les actions gouvernementales sont pertinentes et augurent de lendemains meilleurs, l’opposition doit savoir étaler ses critiques sans verser dans la délation et le ridicule ».
L’actualité ces derniers temps au Burkina, c’est aussi les mouvements sociaux tous azimuts. Sur la question, les animateurs de la conférence de presse trouvent juste que des travailleurs revendiquent de meilleures conditions mais les invitent à se démarquer de certains syndicats. « Les travailleurs de notre pays ont le droit de s’organiser pour la défense de leurs intérêts matériels et moraux, mais il faut craindre à juste titre que des luttes sous le couvert du manteau syndical servent des desseins inavoués et inavouables participant d’une volonté délibérée de déstabilisation du pouvoir démocratiquement élu », a relevé le principal animateur Vincent Dabilgou.
Les performances enregistrées dans la mise en œuvre du PNDES en 2017 qui sont «simplement éloquentes et porteuses d’une nouvelle espérance de notre pays » et la délocalisation du Conseil des ministres sont autres sujets d’importance abordés. Sur le dernier point Vincent Dabilgou le qualifie de « démocratie participative » prônée par le président Roch Kaboré. Avent de conclure : « Il sera clairement réélu sur la base de son bilan politique qui, comme vous le constatez, est déjà suffisamment et pertinemment positif dans tous les domaines de ses engagements ».