Sigapinda Patrice Kaboré, préfet du département d’Oursi (province de l’Oudalan/Région du Sahel) qui a perdu la vie suite à l’attaque perpétrée contre son domicile dans la nuit du lundi 14 au mardi 15 mai dernier, a été inhumé ce mercredi 16 mai 2018 au cimetière de Gounghin à Ouagadougou.
Parents, amis, collègues et connaissances, tous frappés de tristesse et de douleur, ont effectué le déplacement du cimetière de Gounghin, pour saluer de façon honorable la mémoire de feu Patrice Kaboré. L’émotion était forte au cours de la cérémonie d’hommage à celui que la Nation pleure. Elle était encore plus lors de l’oraison funèbre prononcée par le Haut-commissaire de la province de l’Oudalan, Daouda Traoré. « Notre collègue, frère et ami Patrice Kaboré nous a quitté (…) L’assassinat dont tu as été victime t’a emporté au moment où la chaîne de commandement territoriale a encore besoin de ta grande et riche expérience dans le domaine de la sécurité et de l’administration du territoire ».
Cette disparition est considérée par les siens comme « assez grave et lourde de sens ». C’est pourquoi, sa famille professionnelle, par la voix de Daouda Traoré, promet « de continuer et d’assurer dignement la représentation territoriale de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national ».
Marié et père de 5 enfants, le regretté est né en 1964 et selon les témoignages, c’est avec « dévouement, loyauté et professionnalisme » que l’officier de police Patrice Kaboré a servi la Nation burkinabè, 30 ans durant. Aussi, de Bobo–Dioulasso à Oursi, en passant par Arbolé, Ouagadougou, Dédougou, ou encore Nouna, l’on retient de l’homme un « travailleur social et discipliné ». Admis à l’école de police le 1er février 1984, c’est depuis juillet 2016, qu’il a pris fonction à Oursi en tant que préfet.
Malheureusement, dans la nuit du 14 au 15 mai 2018, il a été la cible "d’une attaque barbare commise par des individus non encore identifiés" Ce mercredi 16 mars 2018, avant d’être porté en terre, Sigapinda Patrice Kaboré a été fait à titre posthume Chevalier de l’ordre national.
Toutefois, le gouvernement burkinabè s’est dit solidaire de la famille du disparu. « Feu Sigapinda Patrice Kaboré est un vaillant fils du Burkina Faso qui a occupé des postes de responsabilité. Dans cette triste circonstance nous présentons nos condoléances à sa famille. (…) Sa disparition est une perte immense et en même temps un enseignement pour nous pour dire que chaque Burkinabè là où il est, doit pouvoir travailler, œuvrer et donner le maximum jusqu’au sacrifice suprême pour ce pays que nous aimons tant », a affirmé Siméon Sawadogo, ministre de l’Administration territoriale.