Une session du Comité de défense de la force conjointe du G5 Sahel s’est tenue le vendredi 11 mai 2018 à Ouagadougou. La rencontre qui a regroupé les chefs d’état-major des pays-membres, a concerné l’opérationnalisation de cette force conjointe.
« Nous réservons la primeur des décisions prises sur l’opérationnalisation de la force conjointe à nos ministres de la Défense qui vont se réunir incessamment ici à Ouagadougou. Ils pourront communiquer ces décisions au moment opportun à la presse». Telle a été l’information livrée à la presse par le président en exercice du Comité de défense et de sécurité (CDS) du G5 Sahel, le général Ahmed Mohamed par ailleurs Chef d’état-major des armées (CEMA) du Niger. C’était au cours de la 6e session du comité de défense, tenue le vendredi 11 mai 2018 à Ouagadougou. La rencontre a regroupé les chefs d’état-major des pays-membres du G5 Sahel, à savoirle Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad. Le président en exercice du CDS, a rassuré que la force conjointe est belle et bien opérationnelle depuis quelques mois. Il en veut pour preuves, les opérations « Hawbi », vache noire et « Pagnali », tonnerre, déjà menées. Il a annoncé que des opérations sont en cours, d’autres sont planifiées et seront conduites dans les semaines ou les mois à venir. Même si la force du G5 Sahel est active sur le terrain, le général Hamed Mohamed reconnaît qu’elle n’est pas opérationnelle à 100% en ce sens que des difficultés subsistent. «Une force, ça demande beaucoup de moyens. Nos Etats ne sont pas très riches. Nous cherchons donc à surmonter les difficultés, en comptant sur nos propres ressources. Ensuite, en faisant appel à nos partenaires stratégiques qui peuvent nous apporter un appui », a-t-il relevé. Le porte-parole du CDS a rappelé que la force conjointe a été mise en place pour permettre aux Etats membres de mutualiser leurs moyens pour faire face aux défis qui s’érigent dans leur espace commun. Il s’agit de la lutte contre le terrorisme, du trafic de drogue, d’armes, d’êtres humains et bien d’autres activités criminelles.