Le ministre de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique, Nestor Bassière, a lancé, lundi 7 mai 2018 à Bobo-Dioulasso, un appel à projets pour la sélection et le financement des initiatives qui favorisent le développement de la filière anacarde à l’Ouest du Burkina Faso. Les projets retenus seront financés par le Projet d’appui au développement de l’anacarde dans le bassin de la Comoé, pour la réduction des émissions dues à la déforestation et la dégradation des forêts (PADA/REDD+).
Le Projet d’appui au développement de l’anacarde dans le bassin de la Comoé pour la réduction des émissions dues à la déforestation et la dégradation des forêts (PADA/REDD+), a été lancé en octobre 2017 à Bérégadougou, dans les Cascades. Le bassin de la Comoé regroupe les régions des Hauts-Bassins, du Sud-Ouest et des Cascades. Le PADA/REDD+ ambitionne de contribuer à la réduction de la pauvreté en milieu rural, et à l’augmentation de la capacité de séquestration du carbone. Il comprend trois composantes, à savoir l’appui à la production et à la séquestration du carbone, le développement de la chaine de valeur anacardes, et la gestion du Projet. C’est dans le cadre de la mise en œuvre du PADA/REDD+ que les souscriptions pour bénéficier des financements du Projet ont été lancés le 7 mai à Bobo-Dioulasso. L’appel à projets permettra de mettre en œuvre la première composante du programme, celui de l’appui à la production et à la séquestration du carbone. Il s’étend aussi à ses autres sous-composantes comme l’appui à la mise en place de nouvelles plantations d’anacarde, à la production de plants et à l’entretien de plantations existantes. Ce sont près de 370 millions de FCFA que l’Etat burkinabè, avec l’aide de la Banque africaine de développement (BAD), met ainsi à la disposition du Projet pour les promoteurs de la filière anacarde. Ceux-ci doivent présenter des projets bancables pour pouvoir bénéficier de ces fonds sous forme de subventions ou de prêts. Ces projets doivent respecter plusieurs critères dont la production du carbone, le respect des normes environnementales et sociales, ou le genre.
Rembourser les prêts
C’est le ministre de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique, Nestor Bassière qui a donné le top de départ des souscriptions. Il a rappelé le contexte de la création du Projet et a souligné que les activités prévues s’inscrivent dans le troisième axe stratégique du Plan national de développement économique et social (PNDES). Cet axe vise à dynamiser les secteurs porteurs pour la croissance et l’emploi. Le ministre Bassière a invité les différentes parties prenantes du PADA/REDD+ à bien gérer les fonds, et les bénéficiaires à rembourser leurs prêts, car les sommes remboursées seront utilisées comme fonds de développement de l’agroforesterie gérés par le Fonds d’intervention pour l’environnement. Le coordonnateur du PADA/REDD+, Yacouba Noël Coulibaly a précisé que ce sont les organisations professionnelles de la filière anacarde qui sont éligibles. Les propositions individuelles sont refusées. M. Coulibaly a rappelé les conditions d’éligibilité qui sont entre autres, la reconnaissance officielle, la disposition d’un espace sécurisé pour la mise en œuvre du projet, et le respect des échéances de remboursement. La présidente de l’interprofession anacarde, Minata Koné a salué cet appui du gouvernement qui va permettre de booster leurs activités. La date limite pour le dépôt des dossiers est fixée au 8 juin 2018