L’Association des Femmes du Secteur minier du Burkina Faso (AFEMIB) a animé un point de presse ce 11 mai 2018, à Ouagadougou. L’objectif de ce rendez-vous avec la presse est de contribuer au renforcement des capacités des femmes et leurs responsabilités dans le secteur minier en vue de répondre à leurs besoins spécifiques au plan socio-économique.
Promouvoir le genre et susciter l’adhésion des partenaires aux actions des femmes travaillant dans le secteur minier; c’est entre autres les objectifs que s’est fixée l’Association des Femmes du Secteur minier du Burkina Faso (AFEMIB).
La chargée de projets de l’AFEMIB, Annonciata Oumsaoré a indiqué qu’à la faveur du boum minier en 2009, le Burkina Faso a enregistré 6 mines industrielles en 2010 avec une production d’or estimée à 23 tonnes d’or. Et cette production est passée à «45,5 tonnes d’or en 2017 avec 12 mines industrielles, plaçant ainsi le Burkina Faso parmi les premiers pays producteurs d’or en Afrique», a-t-elle ajouté.
Aussi, a-t-elle précisé qu’entre 2007 et 2017, «la contribution directe des mines au budget de l’Etat en termes d’impôts et de taxes a été évaluée à 1. 331 milliards de FCFA pour environ 293 tonnes d’or et 642,205 tonnes de concentrés de zinc produites».
Malgré les résultats satisfaisants, Madame Oumsaoré estime que le genre n’est pas suffisamment pris en compte tant par l’article 26 du code minier de 2015, que par le décret qui a créé le Fonds minier de développement local (FMDL) et les arrêtés de mises en œuvre.
Pour elle, les risques de voir les femmes mises à l’écart dans la mise en œuvre de ce fonds existent. « Raison pour laquelle, elle (AFEMIB) a obtenu du projet d’Appui au Développement du Secteur minier (PADSEM), un accompagnement financier pour mener un plaidoyer pour la prise en compte de la dimension genre dans les plans communaux et régionaux de développement et, surtout pour le cas présent, l’implication de la femme dans la gouvernance du Fonds minier de développement local », a-t-elle souligné.
L’AFEMIB, créée le 3 décembre 2000 et officiellement reconnue le 19 juillet 2004, est une association née de la volonté de quelques femmes exerçant leurs activités professionnelles dans le domaine minier. Elle compte plus de 100 membres provenant des sociétés minières du ministère en charge des Mines du secteur privé et de l’orpaillage.