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Sécurité routière : En guerre contre les “gendarmes couchés” sauvages

Publié le jeudi 10 mai 2018  |  Sidwaya
Lancement
© aOuaga.com par AO
Lancement opération démolition de ralentisseur mal implanté
Mardi 08 Mai 2018. Le ministre du transport Vincent DABILGOU a procédé à Loumbila au lancement opération démolition de ralentisseur mal implanté sur les routes.
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Le ministère en charge des transports et l’Office national de la sécurité routière (ONASER) ont lancé le mardi 8 mai 2018 à Loumbila dans le Plateau central, la campagne nationale de destruction des ralentisseurs anarchiques.

Les ralentisseurs de toute nature dominent les axes routiers en ville comme en rase campagne au Burkina Faso. Si certains de ces dos d’âne traditionnellement appelés « gendarmes couchés» sont réalisés par des professionnels (les entreprises chargées du bitumage) d’autres par contre, sont une pure fabrication des populations riveraines. Et c’est contre ces derniers que le gouvernement s’insurge. En effet, pour sécuriser davantage les routes et préserver les usagers de certains désagréments, le ministère des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière et l’Office national de la sécurité routière (ONASER) ont décidé de dégager des chaussées, les ralentisseurs anarchiques. Le lancement de la campagne visant à démolir ces réalisations non conventionnelles sur les axes est intervenu le mardi 8 mai 2018 à Loumbila dans la province d’Oubritenga, région du Plateau central. Pour le ministre des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière, Vincent T. Dabilgou, cette vaste campagne vise avant tout à sécuriser au mieux les voies terrestres. Il a demandé aux populations un minimum de respect de la voie publique voire du code de la route. « Les questions liées à la mobilité urbaine ainsi qu’à la sécurité routière sont essentielles pour le gouvernement », a dit le ministre. Selon lui, le taux de croissance des villes burkinabè est de 17%. Et les citadins se déplacent 3,5 fois par jour et par personne. Ainsi la moindre négligence du code de la route engendre de son point de vue des accidents. Pire le gouvernement a déploré les excès de vitesse qui sont légion et le non-respect des panneaux de signalisation par la majeure partie des usagers.

Les autorités locales invitées à prendre leur responsabilité

« La route parle aux usagers à travers des signalisation lumineuses, horizontales ou verticales. Mais hélas ! », a déploré M. Dabilgou. Parlant des ralentisseurs le premier responsable des transports a indiqué qu’ils sont sans conteste des outils de sécurité routière car ils visent à ralentir la vitesse surtout en agglomération. Mais a poursuivi M. Dabilgou lorsque les ralentisseurs sont réalisés de façon anarchique, ils constituent du même coup un danger pour la fluidité du trafic routier, provoquent des accidents de circulation et amortissent les véhicules des usagers. Pour le parrain de la cérémonie, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Siméon Sawadogo, il s’agit d’une campagne d’information et de sensibilisation. Il a ainsi invité les gouverneurs, préfets, maires, présidents de conseils régionaux et l’ensemble des autorités locales à accompagner l’initiative du gouvernement afin de détruire sans hésitation les ralentisseurs non homologués dans leurs localités respectives. « La réalisation anarchique de ralentisseurs ressemble à une défiance de l’autorité de l’Etat. Elle se fait tous les jours et partout. C’est un phénomène d’incivisme caractérisé qu’il convient d’éradiquer afin de protéger la vie des citoyens et particulièrement des routiers », a dit Siméon Sawadogo. Ainsi, la gouverneure de la région du Plateau central, Nana Fatoumata Benon/Yatassaye, a reconnu que dans sa juridiction, des ralentisseurs sont parfois érigés avec du matériel « sauvage » notamment les cailloux, les troncs d’arbre etc. Or a-t-elle affirmé, leur construction devrait obéir à des normes surtout en termes d’endroit, d’espacement, de taille et de largeur comme prévue par la sécurité routière.


Wanlé Gérard COULIBALY
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