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Orpaillage : Rendre le secteur sûr et profitable à tous

Publié le mercredi 9 mai 2018  |  Sidwaya
Forum
© aOuaga.com par A.O
Forum national sur l`artisanat minier au Burkina
Vendredi 04 Mai 2018.Ouagadougou. Ouverture du Forum national sur l`artisanat minier au Burkina ce matin par le ministre Oumarou Idani des mines et des carrière
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Le ministère des Mines et des Carrières a organisé, le jeudi 3 mai 2018 à Ouagadougou, le premier Forum national sur l’artisanat minier sous le thème : « Artisanat minier au Burkina Faso : Quelles stratégies d’encadrement pour une meilleure contribution à l’économie nationale ».

Le gouvernement burkinabè entend mettre fin à l’anarchie qui règne dans l’orpaillage ainsi que les problèmes sociaux, sanitaires, et environnementaux qu’il engendre à travers une réglementation du secteur. Pour ce faire, le ministère des Mines et des Carrières a organisé, le jeudi 3 mai 2018 à Ouagadougou, le premier Forum national sur l’artisanat minier sous le thème : « Artisanat minier au Burkina Faso : Quelles stratégies d’encadrement pour une meilleure contribution à l’économie nationale ». Il s’est agi de sensibiliser les 200 participants issus, entre autres, de l’administration minière et des organisations des orpailleurs à la situation de l’artisanat minier au Burkina Faso. Les réformes initiées par l’Etat pour mieux encadrer l’exploitation artisanale de l’or ont donc été abordées. C’est ainsi que les participants ont eu droit à des exposés sur leurs droits et devoirs, les impacts négatifs de l’orpaillage, les textes réglementaires qui régissent le secteur notamment le nouveau code minier, la loi portant fixation du régime des substances explosives à usage civile et celles portant organisation de la commercialisation de l’or et des autres substances précieuses au Burkina Faso. A ce sujet, le ministre des Mines et des Carrières, Oumarou Idani a relevé qu’alors que l’enquête menée en 2017 par l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD) sur l’artisanat minier a répertorié plus de 600 sites d’orpaillage où plus d’un million de Burkinabè produit annuellement environ 10 tonnes d’or, l’Etat n’arrive à saisir que les retombées de l’exportation d’environ une demi tonne de la manne. De ce fait, il a souligné que le forum vise à trouver des solutions pour une meilleure contribution de l’orpaillage dans le budget de l’Etat et à accroître la productivité du secteur.

L’ANEEMAS pour humaniser les sites d’orpaillage

« A travers un dialogue franc où chaque partie exprimera ses attentes et difficultés, nous espérons harmoniser nos points de vue et dégager les solutions à même de permettre à l’artisanat minier d’être un levier du développement de l’économie du pays », a-t-il avancé. En attendant l’atteinte de cet objectif, il a indiqué que l’Etat dispose maintenant de « puissants » outils pour faire face aux conséquences négatives de l’orpaillage. Il s’agit de la Brigade nationale anti-fraude (BNAF), de l’Office national de sécurisation des sites miniers et de l’Agence nationale d’encadrement des exploitations minières artisanales et semi-artisanales (ANEEMAS) dont les activités ont été officiellement lancées lors du forum. « L’agence est le bras armé de l’Etat pour organiser, encadrer, surveiller et humaniser l’exploitation minière artisanale. A ce titre, elle est chargée de l’encadrement technique des artisans miniers sur le terrain, de leur équipement pour accroître leur productivité, du suivi-contrôle des circuits de commercialisation de l’or… », a-t-il fait savoir. Aussi, il a prévenu qu’après le dialogue et la sensibilisation priorisés actuellement, les comportements non conventionnels seront réprimés. Cette annonce a été appréciée positivement par le président du Syndicat national des orpailleurs artisanaux du Burkina Faso, El Hadj Mahamoudou Rabo. Celui-ci a déclaré que depuis 2013, sa structure sensibilise les orpailleurs aux dangers de l’utilisation des produits chimiques. « En plus, nous œuvrons pour l’organisation du secteur car il y a trop de désordres qui font que l’économie ne bouge pas », a-t-il ajouté. Pour lui, si l’Etat parvient à encadrer le secteur, ce sera bénéfique pour le Burkina Faso.


Eliane SOME
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