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Trafic routier : Halte aux ralentisseurs sauvages !

Publié le mercredi 9 mai 2018  |  L`Observateur Paalga
Lancement
© aOuaga.com par AO
Lancement opération démolition de ralentisseur mal implanté
Mardi 08 Mai 2018. Le ministre du transport Vincent DABILGOU a procédé à Loumbila au lancement opération démolition de ralentisseur mal implanté sur les routes.
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« La route du développement passe par le développement de la route », dit-on. Mais comment développer le secteur routier quand les riverains passent le temps à ériger des ralentisseurs sauvages qui peuvent coûter la vie aux usagers? Une situation qui déconcerte le gouvernement burkinabè, et pour arrêter ce phénomène, le ministère de la Sécurité routière par l’entremise de l’Office national de la sécurité routière (ONASER) a décidé de sensibiliser et de démolir « les gendarmes couchés ». La cérémonie officielle a eu lieu ce mardi 8 mai sur la Nationale n°3 dans la commune rurale de Loumbila.





Ils amortissent nos véhicules, ils entravent la fluidité du trafic routier, ils sont source d’accidents, ils sont faits de tronc d’arbres, de pierres, de pneus usés, avec pour objectif de ralentir les usagers d’une route afin d’éviter les accidents. Mais comme leurs noms l’indiquent, ils sont anarchiques, sauvages, car ne répondant à aucune norme. Bien au contraire, ils sont source d’accidents mortels.

L’opération de sensibilisation et de destruction consiste à expliquer aux riverains les conséquences de cette pratique, à démolir « les gendarmes couchés » mais aussi procéder à la répression si cette pratique de défiance de l’autorité persiste. « Le Burkina est un pays de transit, la circulation doit y être fluide pour permettre aux transporteurs d’arriver à temps pour déposer leurs marchandises », a dit le ministre de l’Administration territoriale, Siméon Sawadogo.

Même s’il a reconnu que ces « gendarmes couchés » sont « un cri du cœur » des populations suite aux accidents qui ont endeuillé plusieurs familles, et que c’est leur manière de dire non « aux fous de la vitesse », le ministre de l’Administration territoriale ne cautionne pas leurs constructions anarchiques. Il s’est plutôt engagé auprès du ministère des Transports pour la mise en œuvre de mesures pour faire respecter les limitations de vitesse.

Ce qui, à son avis, va mieux sécuriser les usagers de la route et les populations riveraines des axes routiers. Et son collègue des Transports, Vincent Dabilgou, d’illustrer l’énorme quantité de ralentisseurs aux Burkina en soutenant que sur la RN1, l’axe Ouaga-Bobo, long de 365 km, il y a 141 ralentisseurs soit une moyenne de 2 par km ; sur la RN6, l’axe Ouaga-Sapouy-Léo frontière du Ghana, longue de 160km, le ministre Dabilgou en a compté 93.

Le ministre de la Sécurité routière a par ailleurs dressé la liste des actions entreprises par le gouvernement pour lutter contre la pratique de la vitesse : il s’agit, entre autres, de l’arrêté ministériel portant obligation d’installation de dispositifs de limitation de vitesse et de contrôle des temps de conduite et de repos dans les véhicules de transport routier et de l’interdiction du transport mixte, du décret portant normes de conception et de construction de ralentisseurs routiers de vitesse au Burkina.

D’ores et déjà, dans la campagne de sensibilisation aux conséquences des ralentisseurs sauvages, Vincent Dabilgou a expliqué aux populations du Plateau central qui se sont jointes à la cérémonie que: « Nul n’est à l’abri des conséquences des ralentisseurs de fortune ». Et ce n’est pas le gouverneur de cette région, Fatoumata Benon/Yatassaye, qui dira le contraire. Elle s’est réjouie du choix porté sur sa région pour le lancement de la campagne.

J. Benjamine Kaboré
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