Un an après son entrée à l’Elysée, quel bilan tirer de la politique d’Emmanuel Macron à destination de l’Afrique ? Tout au long de la semaine, RFI se penche sur la question. Retrouvez jusqu’à vendredi sur notre site un article sur le sujet. Aujourd’hui, place à la politique migratoire menée par l’exécutif. Une politique qui inquiète au sein même de la Macronie.
« Je vais être très honnête, j’ai les boules ! » En cette matinée du 24 avril, cette personnalité, membre du conseil présidentiel pour l’Afrique (CPA) - et qui a souhaité conserver l’anonymat - a du mal à contenir sa colère. L’objet de son courroux ? Le vote, la veille au soir, de la loi asile et immigration par l’Assemblée nationale en première lecture. « Ca m’attriste profondément », confie notre source, après avoir dénoncé un texte beaucoup trop ferme à ses yeux à l’égard des migrants.
En cause notamment : l’allongement de la durée maximale de rétention pour les immigrés en attente d’expulsion (de 45 à 90 jours) et la réduction du délai d’appel pour les déboutés. De nouvelles dispositions qui font l’objet de vives critiques au sein même de la majorité. Quatorze élus du parti présidentiel (LREM) se sont ainsi abstenus de voter la loi. Parmi eux, la députée Sonia Krimi, native de Tunis. Nadia Essayan, élue du MoDem (une composante de la majorité) a, elle, voté contre. « Née réfugiée » en Côte d’Ivoire, cette députée a dit « regretter que la position des grandes associations humanitaires n’ait pas été écoutée ».... suite de l'article sur RFI