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Le Burkina Faso face aux défis de la lutte contre le terrorisme selon l’ONU

Publié le mardi 8 mai 2018  |  Xinhua
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© Autre presse par D.R
Le logo de l`ONU (Organisation des nations unies)
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GENEVE - "Le Burkina Faso fait face à des difficultés d’ordre sécuritaire marquées par des attentats terroristes à répétition, la recrudescence du grand banditisme et l’apparition de groupes d’auto-défense non respectueux des droits humains dans certaines localités du pays", a indiqué le Conseil des droits de l’homme de l’ONU dans un communiqué publié lundi.

Au cours de la présentation du rapport de ce pays, lundi à Genève, au titre du troisième cycle de l’examen périodique universel, le ministre de la Justice, des droits humains et de la promotion civique du Burkina Faso a insisté sur la question du terrorisme, surtout pour un pays qui "a été à plusieurs reprises, la cible d’attaques terroristes qui ont fait de nombreuses victimes civiles et militaires et occasionné d’important dégâts matériels".

Lors de cette trentième session du Groupe de travail sur l’Examen périodique universel du Conseil des droits de l’ homme, M. Bessolé René Bagoro a mis en avant les mesures prises par Ouagadougou "en vue d’apporter une réponse efficace à ce phénomène et d’une manière spécifique aux nouvelles formes d’atteinte à la sécurité nationale". De nouvelles structures, en l’occurrence l’Agence nationale de renseignement et le Conseil de défense et de sécurité nationale, ont été créés.

Par ailleurs, Ouagadougou a renforcé sa coopération régionale et internationale en matière de lutte contre le terrorisme, en participant activement au G5 Sahel créé en février 2014 par le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad. De même, la coopération avec les pays voisins a été renforcée en vue d’une mutualisation des efforts dans la lutte contre le terrorisme.

Certains pays, comme l’Allemagne ont interpellé le Burkina Faso sur les mesures mises en place pour lutter contre le terrorisme. Mais pour Ouagadougou, c’est le contexte de l’insécurité, exacerbé par l’insuffisance des moyens de l’ Etat, qui a "favorisé le développement des initiatives locales de sécurité dans certaines régions du pays, qui se sont donné pour but de contribuer à la lutte contre le grand banditisme". "Si les actions de ces groupes ont souvent été saluées par les populations locales qui y voient un moyen efficace de lutte contre l’insécurité, il convient, cependant, de regretter les atteintes graves aux droits et libertés fondamentales et aux principes de l’Etat de droit dont ils se rendent coupables", a d’ailleurs admis le Garde des Sceaux.

Face à cette situation, les autorités ont pris des mesures en vue de "mettre fin aux dérives". Des poursuites judiciaires ont été engagées contre les personnes suspectées d’ actes de traitements cruels, inhumains ou dégradants. Ainsi de 2015 à la date du 30 avril 2018, 151 personnes ont été poursuivies devant les juridictions nationales dont 52 personnes condamnées à des peines d’ amendes et/ou d’ emprisonnement pour diverses infractions.

Par ailleurs, un décret portant définition des modalités de la participation des populations à la mise en œuvre de la police de proximité a été adopté en novembre 2016 pour encadrer les actions de ces initiatives locales de sécurité. De même, des actions de formation et de sensibilisation sont entreprises au profit de ces groupes afin de les amener à intégrer le respect des droits humains dans leurs actions.

Avec toutes ces mesures, Ouagadougou entend ainsi rassurer le Conseil des droits de l’homme sur sa volonté "de veiller à ce que toutes les mesures prises pour lutter contre ces nouvelles menaces soient conformes à ses engagements internationaux en matière des droits humains".
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