Le Syndicat national des travailleurs des douanes (SYNATRAD) a organisé une conférence de presse, le vendredi 4 mai 2018, au cours de la laquelle il s’est insurgé contre une campagne de dénigrement du chef de la brigade commerciale de Ouaga route, Ali Guissou.
Le Syndicat national des travailleurs des douanes (SYNATRAD) dénonce une «campagne de dénigrement et de diffamation», sur les réseaux sociaux et les ondes de certaines radios, à l’encontre du chef de la brigade commerciale du bureau des douanes de Ouaga route, Ali Guissou. Il l’a indiqué le vendredi 4 mai 2018 à Ouagadougou, au cours d’un point de presse.
Selon le secrétaire général du SYNATRAD, Mathias Kadiogo, tout a commencé le 31 mars 2018 quand un importateur «a été pris en flagrant délit de fraude» sur une importation de sucre en poudre. L’intéressé qui bénéficie déjà de facilité d’enlèvement de ses marchandises, a-t-il souligné, a tenté ce jour-là, d’abuser de la confiance des responsables du bureau des douanes de Ouaga-route. En effet, le chef de la brigade commerciale a été dépêché dans la matinée du samedi 31 mars par le chef de bureau pour réceptionner et traiter avec diligence les «déclarations relatives à 6 chargements» afin de permettre à l’importateur d’enlever sa marchandise. «Lors de l’identification des colis, le chef de la brigade commerciale et ses agents ont constaté que les chargements de 4 camions sur les 6 ne sont pas conformes à ceux repris sur les documents présentés», a expliqué Mathias Kadiogo. Avant de poursuivre : «Sur les documents, étaient clairement inscrits 1015 colis de marchandises diverses pour chacun des 4 véhicules alors que les chargements étaient constitués de sacs de sucre en poudre». Pour le secrétaire général du SYNATRAD, l’importateur épinglé s’est éclipsé ce jour-là alors que le chef de la brigade commerciale le recherchait pour obtenir des explications. Au lieu de se présenter à la brigade pour le déchargement de ses véhicules afin que la douane puisse effectuer un dénombrement effectif des colis, Mathias Kadiogo a indiqué que l’importateur a tenté de corrompre le chef de la brigade commerciale par des transferts d’argent sur compte à hauteur de 3 millions de F CFA. «Joint au téléphone, l’importateur a reconnu être l’auteur des transferts d’argent avant d’ajouter qu’il souhaitait à travers ce geste, obtenir son aide sur le dossier. C’est alors que le chef de la brigade commerciale l’a sommé de retirer son argent de son compte», a relaté Mathias Kadiogo. Le SYNATRAD a assuré que c’est à la suite de l’intransigeance du chef de la brigade commerciale que l’importateur a entrepris «une campagne sur les réseaux sociaux, les radios de la place et par des tracts jetés dans l’enceinte du bureau des douanes, avec pour objectif clair, de salir l’image du chef de la brigade et porter atteinte à son honneur». Selon le secrétaire général du syndicat, l’importateur ne
s’est soumis aux injonctions de la douane que le 16 avril et le déchargement des véhicules a permis de dénombrer 3361 sacs de 50 kg de sucre en poudre en provenance de la France, soit environ 168 tonnes d’une valeur de plus de 42 millions F CFA. «L’intéressé ne dispose pas d’une autorisation spéciale d’importation du sucre. L’absence de ce document dont la production est absolument obligatoire rend la marchandise prohibée», a déclaré Mathias Kadiogo, précisant que la justice a été saisie. Selon le SYNATRAD, le chef de la brigade commerciale est à féliciter au lieu d’être blâmé.
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