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Foire africaine du niébé : le haricot, une plante adaptée aux aléas climatiques

Publié le lundi 7 mai 2018  |  Sidwaya
5e
© Autre presse par DR
5e Edition de la foire du niébé dans le Sourou
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L’association des femmes du Sourou dénommée « YIYE », en présence de la Première dame, Sika Kaboré, a tenu la 9e édition de la foire africaine du niébé , les 4 et 5 mai 2018 dans la commune rurale de Gomboro dans la région de la Boucle du Mouhoun. Placée sous le thème «Femmes rurales face au changement climatique », la foire a vu la participation d’une forte délégation des autorités du cercle de Bankass du Mali.

Cette année 2018, pour la 9e fois consécutive, des femmes du Sourou, dénommée l’association « YIYE », a sacrifié à sa tradition d’organiser la foire africaine du niébé dans la région de la Boucle du Mouhoun. C’est la commune rurale de Gomboro dans la province du Sourou qui a abrité cette 9e édition. Tenue les 4 et 5 mai 2018, elle a été placée sous le thème : « Femmes rurales face au changement climatique ». Selon la présidente de l’association, Clémentine Dabiré, la foire a été l’occasion pour échanger avec les femmes de la région sur les effets néfastes du changement climatique et comment y faire face. En effet, deux conférences publiques portées sur les thèmes « Femmes rurales face au changement climatique » et « Production du niébé : comment tirer profit du dividende démographique ? » ont permis aux participantes, selon la communicatrice Ramata Laetitia Koudougou, de comprendre que le niébé est une plante qui s’adapte à ces aléas et que sa production et sa commercialisation contribuent à l’autonomisation financière de la femme rurale. « Il y a changement climatique. Alors qu’est-ce qu’il faut faire ? Il faut s’adapter et la meilleure façon est de trouver des solutions. L’une est de produire le niébé, une plante qui ne demande pas beaucoup d’eau et qui produit bien, même sur les terres arides », a précisé la présidente de l’association. A cette foire, les productrices ont montré leur savoir-faire en matière de bonnes techniques de production, de conservation, de transformation et de commercialisation du haricot. « Nous avons vu exposer dans les stands, des biscuits, du couscous et même du jus de niébé. Cela montre que non seulement les femmes s’engagent à produire mais également à trouver une solution et le gouvernement s’engage à les accompagner à faire en sorte que cette filière soit totale (production, transformation, commercialisation). Dans ce sens, nous soutenons les productrices avec du matériel », a indiqué le ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques, Jacob Ouédraogo.

Une filière prometteuse

Pour l’épouse du chef de l’Etat, Sika Kaboré, c’est une opportunité qu’offre la foire en vue de montrer au Burkina et au monde entier, ce que la femme rurale peut faire quand elle a accès à la terre. Ainsi, «je soutiens fortement l’agriculture du niébé compte tenu de tous les avantages qu’il procure en termes de sécurité alimentaire, d’autonomisation de la femme et en tant que plante adaptée au changement climatique dans nos régions », a-t-elle soutenu. D’où son combat acharné pour faire en sorte que le niébé soit un aliment de base au pays des Hommes intègres, a laissé entendre le ministre. A cet effet, Mme Kaboré a remis une enveloppe d’un million de francs CFA à l’association pour son soutien à la cause. Et M. Ouédraogo de promettre soutenir cette association avec du matériel de production, de transformation et de commercialisation à hauteur de 5 500 000F CFA. Sika Kaboré a, par ailleurs, lancé un appel aux autres groupements féminins du pays à rejoindre le groupe de productrices de niébé. A cette foire, les meilleures productrices ont été honorées pour leur maîtrise des techniques de production et de conservation de la denrée. Des femmes ont eu des primes d’encouragements composées de charrettes, de sacs d’engrais et de séchoirs. Cette manifestation a, également, été marquée par une soirée culturelle et des prestations d’artistes. Notons que l’association depuis sa création en 2009, compte aujourd’hui 4000 membres et a pu former des femmes aux techniques de production, de transformation et de conservation. « Nous faisons également des plaidoyers auprès des traditionnels pour que la femme puisse accéder à la terre et auprès des autorités politiques pour qu’elles aient des titres de propriété », a expliqué la présidente. Selon les résultats définitifs de la campagne 2017-2018, la région de la Boucle du Mouhoun est placée 2e après celle du Nord avec une production de 86 630 tonnes de niébé. Et au niveau régional, la province du Sourou a produit 22 664 tonnes, soit 26,16% de la production.

Fleur BIRBA
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