Les responsables du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) ont animé une conférence de presse, le vendredi 4 mai 2018 à Bruxelles en Belgique, afin d’informer les journalistes, les acteurs et partenaires sur le contenu et l’état des préparatifs de la 15e édition.
Quelle communication pour mieux faire connaître le SIAO ? Comment toucher et mettre à contribution la diaspora burkinabè ? Pourquoi ne pas exploiter à fond les nouveaux moyens de communication ? Et bien d’autres questions relatives à l’obtention du visa et aux procédures douanières ont constitué l’essentiel des préoccupations de la conférence de presse animée, le vendredi 4 mai 2018 à Bruxelles en Belgique par le directeur général du salon, Dramane Tou et le ministre de tutelle Harouna Kaboré. En plus des questions, cette conférence de presse a surtout enregistré des propositions et suggestions en vue d’améliorer la visibilité du salon. Les animateurs du point de presse ont reconnu la pertinence des questions relatives au renforcement de la communication, et se sont engagés à améliorer ce volet. Ils comptent s’appuyer sur l’ambassade du Burkina Faso à Bruxelles, sur les partenaires et amis du pays. Le directeur général du SIAO, Dramane Tou, a rappelé par exemple la proposition de la Chambre de commerce belgo-luxembourgeoise-Afrique Caraïbe Pacifique (CBL-ACP) de participer à la promotion par son magazine et son site web. Cette conférence n’est que le début d’une série qui conduira le SIAO à Paris et dans plusieurs autres pays, a informé le ministre en charge du commerce, qui pense d’ailleurs qu’à six mois de l’événement, ils ont encore le temps de renforcer le dispositif communicationnel. Il a évoqué par exemple l’institution de foires aux questions sur le site web du SIAO, qui pourrait apporter de façon dynamique, des réponses à certaines préoccupations, et bien d’autres initiatives au sein de son ministère. Concernant la plus-value que pourraient apporter les technologies de l’information et de la communication, le DG a rassuré que sa structure y a pensé. Mais n’a pas jusque-là pu concrétiser convenablement. « Nous allons travailler à aller dans ce sens. Nous n’avons pas le choix. Car, c’est une exigence ». Le ministre Kaboré est d’avis avec lui que les réseaux sociaux sont devenus au Burkina Faso, des outils importants de partage dont la contribution à la visibilité du salon est certaine. Des suggestions ont été faites aux responsables du SIAO, de faire de ce salon, un Start up. Il s’agit de développer des initiatives pour qu’à travers une plateforme, le SIAO puisse continuer à vivre et qu’on puisse acheter ou vendre même après le rendez-vous physique, de sorte à aller au-delà de la biennale. Répondant à la question sur le visa et les procédures douanières, M. Kaboré a indiqué que les produits de l’artisanat circulent librement dans l’espace UEMOA. Une fois à Ouagadougou, les marchandises sont stockées sous douane qui prélève 10% sur la valeur des articles vendus. Quant au visa, il peut s’obtenir à l’ambassade, par les intéressés ou par le biais des agences de voyage sur présentation du passeport du demandeur, et par courrier, ou encore sur place à l’aéroport à Ouagadougou. Après Bruxelles, le SIAO met le cap sur Paris en France pour le prochain rendez-vous avec la presse, le 7 mai prochain.
Des innovations
A six mois de la tenue de la 15e édition du SIAO, les responsables ont fait le point des préparatifs et donner le contenu de la biennale depuis Bruxelles, la capitale de l’Europe. Occasion pour eux, d’apporter de plus amples informations sur les innovations de cette édition qui se tient du 26 octobre au 4 novembre 2018 à Ouagadougou, sous le thème : « artisanat africain, exigences du marché et développement technologique », avec pour pays invité d’honneur, le Madagascar. Au titre des innovations, on peut retenir l’inscription et le paiement en ligne des frais de location de stands, le paiement des titres d’accès au site d’exposition par le mobile money, le renforcement du nouveau système d’accréditation. En plus, le SIAO rebelote avec les Points « i » dans les pavillons d’exposition pour répondre aux besoins d’information des exposants et des visiteurs. Deux concepts à savoir les « Ambassadeurs du SIAO pour la promotion de l’artisanat africain » et « je m’engage pour l’artisanat africain » sont initiés pour renforcer d’une part l’assise institutionnelle du leader mondial de promotion des produits de l’artisanat africain, et pour une meilleure connaissance de ce secteur pourvoyeur d’emplois d’autre part. Pour cette édition, il est institué le « Prix d’excellence pour la transformation et la promotion des produits locaux » offert par le ministère en charge du commerce et la mise en place d’un système de mentorat pour des exposants primés. Toutes ces innovations et les opérations de charme devraient concourir à l’atteinte des objectifs. Le salon attend 250 acheteurs professionnels, 25 pays exposants et 300000 visiteurs. Les inscriptions peuvent se faire en ligne sur www.siao.bfjusqu’au 31 juillet 2018.