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CDP: Eddie Komboigo va-t-il garder le gouvernail ?

Publié le dimanche 6 mai 2018  |  Sidwaya
7ème
© aOuaga.com par A.O
7ème congrès ordinaire de CDP (Congrès pour la Démocratie et le Progrès)
Ouagadougou le Samedi 05 Mai 2018. Congrès pour la Démocratie et le progrès ( CDP) a tenu son 7ème congrès ordinaire de 04 au 05 Mai au palais des sports de Ouaga 2000 sous le thème: « La place et rôle du CDP dans l’évolution socio-politique récente du Burkina Faso »
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Le 7e congrès ordinaire du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) se tient, les 5 et 6 mai 2018 au palais des sports de Ouaga 2000, avec en toile de fond, l’élection d’un nouveau président. Même si un consensus ne s’est pas dégagé autour d’un des 19 candidats déclarés, Eddie Komboigo pourrait garder les rênes du parti, selon certaines indiscrétions.

Le 7e congrès du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), qui regroupe, les 5 et 6 mai 2018 à Ouagadougou, 3200 délégués nationaux et de la diaspora, va consacrer la succession du président du parti, Eddie Komboigo. Mais l’expert-comptable devenu politicien, à la tête de l’ex-parti au pouvoir, depuis trois ans, reste dans la course, puisqu’il fait partie des 19 postulants enregistrés. D’autres figures non moins connues, tel l’ancien ministre de la justice, Boureima Badini ou l’ex-ambassadrice, Juliette Bonkoungou, sont également en lice. Selon des sources introduites, un consensus ne s’est pas clairement dégagé autour d’une candidature, mais tout sera mis dans la balance pour ne pas aller au vote.

Et tout semble indiquer, à en croire, les mêmes sources, qu’Eddie Komboigo, qui n’a pas forcément la bénédiction de la vieille garde, devra garder le gouvernail, au nom d’un modus vivendi. En apparence, aucun signe de discordance n’a a été noté à l’ouverture du congrès, une ambiance bon enfant ayant été relevée dans la cuvette du palais des sports de Ouaga 2000, rempli comme un œuf. Outre les questions de leadership, les congressistes devront se pencher sur la vie du parti et les perspectives, notamment, à travers la conduite de réflexions sur le thème retenu « le parti et le rôle du CDP dans l’évolution sociopolitique récente du Burkina Faso », et la relecture des textes.

« CDP is back »

En ouvrant les travaux, le président du CDP et candidat à sa propre succession a indiqué, que le congrès constitue un « tournant capital » de l’histoire du parti, en ce qu’il va permettre de le doter d’outils et d’instruments « nécessaires » à la réalisation de son ambition de conquête du pouvoir d’Etat. Quatre exigences « majeures », à son avis, s’imposent alors à ce congrès.Il s’agit, de l’aptitude à évaluer les propres ressources et à redonner au CDP son rayonnement d’antan, la capacité à transcender les divergences pour asseoir les bases d’une unité, l’audace à innover et à entreprendre des actions fortes et le courage à persévérer dans le combat politique malgré les obstacles. Sur la question de l’adversité, il a fait référence aux intimidations et aux ennuis judiciaires, dont certains responsables et militants du parti font l’objet. « A chaque instant de nos travaux, nous devons avoir à l’esprit l’unité en marche du CDP (…) Notre parti vient de loin et il ambitionne d’aller très loin », a lancé M. Komboigo.


Sa conviction est que le parti sortira d’ailleurs « indemne » de ces assises, malgré les divergences qu’une certaine opinion lui prête. L’occasion pour lui, de revenir en toute humilité sur l’histoire récente du CDP, marquée par plus de deux décennies de gestion du pouvoir. « Le CDP reconnait que tout n’a pas été parfait lorsqu’il exerçait le pouvoir d’Etat. Malgré ses acquis indéniables, il a connu des insuffisances et des échecs dans la mise en œuvre de sa politique. Il assume sa part de responsabilité dans ce qui n’a pas répondu aux exigences des populations », a-t-il commenté, implorant du même coup le pardon du peuple burkinabè. S’il a jeté un coup dans le rétroviseur, le président du CDP ne néglige pas le présent des Burkinabè, qui, selon lui est inquiétant.

« Notre pays traverse depuis 2015, une crise économique sans précédent dans son histoire. Les promesses électorales faites par le régime en place, se font toujours attendre, même dans les villages nécessiteux les plus reculés de notre pays. Les mouvements sociaux ont pris une telle ampleur, qu’ils ne peuvent que traduire la déception et le désarroi du monde du travail », a regretté M.Komboigo. Cette situation, à l’entendre, impose de fait, une « lourde » mission à sa formation : œuvrer à restaurer la paix, la stabilité politique et le progrès économique et social vécus avec le fondateur du CDP, Blaise Compaoré, à qui un hommage appuyé a été rendu.

Plusieurs personnalités du monde politique ont été témoins de l’ouverture du congrès, dont le chef de file de l’opposition, Zéphirin Diabre ou le président de la Nouvelle alliance du Faso(NAFA), le Pr Mamadou Dicko. La plupart d’entre elles, a formulé des messages de soutien au CDP, un membre de l’opposition, un « partenaire ». Pour « Zeph », la tenue du congrès, un « evenement majeur », signale de manière « éloquente », que le CDP est de retour sur la scène politique et que l’opposition burkinabè est en marche. « CDP is back », s’est-il écrié. Comme à son habitude, le chef de file de l’opposition a décrié la gouvernance du président, Roch Marc Christian Kaboré, soulevant par moment, la foule de militants « cdpistes » avec ses formules chocs.

Kader Patrick KARANTAO
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