L’Association nationale des étudiants burkinabè (ANEB) section de Ouagadougou a animé un point de presse, le 6 août 2013 à Ouagadougou. Il s’est agi pour elle de se prononcer sur la situation qui prévaut actuellement à l’université de Ouagadougou, suite à la décision de la direction du Centre national des œuvres universitaires (CENOU) de fermer restaurants et cités universitaires, conformément « à l’article 20 du règlement des cités ». L’ANEB estime tout cela injuste.
Les cités et les restaurants universitaires sont fermés sur une décision du Centre national des œuvres universitaires (CENOU) qui dit se conformer aux textes en vigueur. La suite, on la connait : des étudiants dans la rue, des véhicules incendiés et des personnes interpellées. L’Association nationale des étudiants burkinabè (ANEB) section de Ouagadougou a animé une conférence de presse, le 6 août 2013 à Ouagadougou pour donner sa lecture de la situation.
C’est dans une salle exiguë, aux murs dont la peinture a pris un coup de vieux, mal aérée du CODE, que l’ANEB section de Ouagadougou a donné son point de vue sur la situation qui prévaut actuellement à l’université de Ouagadougou. Patrice Zoehinga, président de ladite section, et ses camarades, tout en condamnant le traitement subi par leurs camarades étudiants, ont félicité les manifestants pour leur courage. Ils n’ont pas manqué cependant de préciser que ces manifestions n’ont pas été commandées par l’ANEB. Pour ce qui concerne le bilan, ils ont fait comprendre qu’il est très lourd pour eux, du fait déjà que des étudiants se retrouvent sans logement, en plus des nombreux blessés enregistrés. Ils estiment que l’appel du ministère de l’Action sociale et de la solidarité nationale (MASSN) est une ironie dans la mesure où, selon eux, c’est le même gouvernement qui a mis les étudiants dehors et revient leur proposer une solidarité. A les en croire, on aurait pu simplement les laisser en cité, ce qui aurait pu permettre d’éviter la présente situation. Quant à la suite qu’ils comptent donner à leur mécontentement, ils ont laissé entendre qu’une assemblée générale devra statuer sur la question après, bien entendu, la rencontre avec les responsables de l’université prévue hier soir. Pour ce qui concerne les personnes interpellées, les animateurs du point de presse ont confié qu’à la cité chinoise des étudiants ont été interpellés alors qu’ils étaient dans leurs chambres. Visiblement irrité, Patrice Zoehinga finira par lâcher ceci : « Le pouvoir de la IVe République a une haine viscérale contre les étudiants, et cette répression en est la preuve ». Par ailleurs, il a été précisé au point de presse que les véhicules réquisitionnés ont été garés 24 heures durant et ont été brûlés, à en croire Patrice Zoehinga, seulement après qu’on a réprimés les étudiants. L’ANEB section de Ouagadougou dit n’avoir aucune connexion avec la FESCI-BF et exige la libération sans délai et sans condition des détenus et que les restaurants et cités soient rouverts.