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L’état de la liberté de la presse 2017 au Burkina est plutôt bonne (Rapport)

Publié le samedi 5 mai 2018  |  AIB
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© AIB par DR
L’état de la liberté de la presse 2017 au Burkina
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Ouagadougou - Le rapport annuel du Centre national de presse Norbert Zongo (CNP/NZ) présenté ce vendredi à Ouagadougou, octroie une moyenne de 2,64 sur 4 points au Burkina Faso qui équivaut à une situation «plutôt bonne pour la liberté d’expression et de presse», a constaté l’AIB.

La moyenne obtenue par le Burkina Faso est légèrement en hausse par rapport à 2016 et 2015 où elle faisait respectivement 2,37 et 2,43 points.

«Comme on peut le voir, il y a eu une avancée malgré la situation assez difficile sur le plan socio-économique des médias», a affirmé Dr Koffi Ametépé, l’un des deux consultants qui ont travaillé sur le rapport.

Le rapport est l’œuvre du Centre national de presse Norbert Zongo et de son partenaire la Deutsche Welle Akademie (DWA) qui se sont inspirés d’une méthodologie inspirée d’une ONG américaine dénommée Irex.

Une méthodologie basée, de l’avis du Dr Koffi Ametépé, sur cinq objectifs principaux. Il s’agit notamment de la liberté d’expression et de parole, de la pratique du journalisme professionnel, de la diversité des medias et la pluralité de l’information.

A cela, il faut ajouter la gestion des entreprises de presse ainsi que des institutions et organisations professionnelles qui soutiennent et protègent les medias et les journalistes.

La notation du Burkina Faso a été fait le 31 mars 2018 quelques semaines avant la publication du classement de Reporter sans frontières (RSF) qui classe le Burkina Faso, 41e mondial sur 180 pays et 1er en Afrique de l’Ouest.

Selon Dr Koffi Ametépé, les notes sont matérialisées par des couleurs. La couleur rouge comprise en 0 et 1, signifie que le pays connait une situation très difficile.

La couleur jaune comprise entre 1 et 2, signifie que le pays doit faire beaucoup attention car il ne peut pas garantir la liberté d’expression et de presse.

La couleur orange comprise entre 2 et 3 signifie que le pays connait une situation plutôt bonne pour la liberté d’expression et de presse.

La couleur verte comprise entre 3 et 4 signifie que le pays connait une situation meilleure

Dr Ametépé a déclaré que le Burkina Faso a encore une marche à franchir.

Le rapport a été réalisé de pair avec une étude sur « Radiodiffusions et extrémisme violent : autopsie d’un journalisme assiégé ».

Le titre de l’étude axée sur la radiodiffusion, s’explique, selon le second consultant Dr Lassané Yaméogo, par le fait que ce sont les radios qui sont au cœur de l’extrémisme violent.

« On a vu comment l’extrémisme violent est né dans les radios à Djibo à travers les prêches et la radicalisation de Malam Dicko et ce parce que dans les provinces reculées, il n’y a pas de presse écrite ni de télé», a expliqué Dr Lassané Yaméogo.

L’enquête selon ses dires, a été réalisée entre mars et avril 2018 dans 19 radios de plusieurs villes du pays. Il s’agit notamment de deux radios à Djibo, d’une radio à Gorom Gorom, d’une radio à Titao, de deux radios à Ouahigouya, de deux radios à Dori, d’une radio à Nouna, d’une radio à Dédougou, de deux radios à Fada N’gourma, de deux radios à Bobo-Dioulasso et de 5 radios à Ouagadougou.

«Au terme de l’enquête, nous avons constaté une violation de la liberté d’expression et de la presse dans ses radios. Cela se manifeste par des assassinats ciblés, des menaces de morts ayant entrainé des démissions et des reconversions…», a-t-il affirmé.

Selon lui, certaines radios comme celles de Djibo, sont aujourd’hui contraints de garder le silence sur certains sujets comme le terrorisme, l’éducation, la sécurité routière, la santé de la reproduction, l’excision, l’autonomisation de la femme, les mariages précoces.

Le rapport et l’étude sont présentés à l’occasion de la commémoration de la 25e édition de la Journée mondiale de la liberté de presse, sous le thème international «Médias, justice et état de droit: les contrepoids du pouvoir».

La célébration coïncide cette année avec les 20 ans d’existence du Centre national de presse Norbert Zongo.

Agence d’Information du Burkina

wis/ak
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