La première édition du forum national du secteur des huiles à base de graines de coton s’est tenue, le lundi 23 avril 2018 à Bobo-Dioulasso, sous la présidence du ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Harouna Kaboré. Au cours de cette rencontre, les acteurs ont échangé sur les préoccupations qui minent leur secteur.
Malgré les mesures prises par le gouvernement pour protéger le secteur des huiles au Burkina Faso, le développement de la filière reste fragile, selon les acteurs. Ce faisant, ils entendent apporter des solutions innovantes pour permettre au secteur, de maintenir sa place de soutien à la filière coton, et à l’économie nationale. C’est pour atteindre cet objectif, que la première édition du forum national du secteur des huiles à base de graines de coton, a été organisée, le lundi 23 avril 2018 à Bobo-Dioulasso. Présidé par le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Harouna Kaboré, ce forum a permis aux acteurs, de réfléchir sur les problèmes qui minent ce secteur, afin de trouver des solutions pérennes. « Le secteur de l’huile, composé de 96 entreprises actives, contribue à la filière coton, en apportant à chaque campagne, près d’une quarantaine de milliards de F CFA (Plus de 30 000 tonnes) en prépaiement de toute la graine de coton aux sociétés cotonnières », a fait savoir le représentant des acteurs du secteur des huiles au forum, Salifou Sinon. Et cela, a-t-il laissé entendre, impacte directement les revenus des paysans. La valorisation des graines de coton à travers leur transformation en huile alimentaire, en aliments de bétail et en tourteaux, a-t-il ajouté, participe fortement à la valeur ajoutée dans l’économie nationale. Sur le plan social, a souligné Salifou Sinon, ce secteur contribue à garantir le maintien de milliers d’emplois directs et indirects, pour le bonheur des ménages. En dépit de sa contribution à l’économie nationale, ce secteur rencontre de nombreuses difficultés.
Celles-ci sont liées à la question de disponibilité, de qualité et de coûts d’approvisionnement en graines de coton, de coûts des facteurs de production, de commercialisation, de concurrence déloyale, et de pullulement des industries clandestines, a-t-il énuméré. Pour redynamiser le secteur, les acteurs de la filière ont suggéré l’exonération de la TVA sur la graine de coton, une interdiction temporaire des importations d’huile alimentaire, la réduction de la TVA à la vente pour leur permettre d’évacuer leurs stocks. En ce qui concerne le pullulement des industries clandestines, de l’avis de M. Sinon, il appartient à l’Etat de prendre ses responsabilités, en assainissant le milieu, car le secteur est menacé et n’est plus compétitif. Le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat a, pour sa part, laissé entendre que son département est en train d’élaborer une stratégie qui intègre l’ensemble des préoccupations du secteur industriel. A l’en croire, ce document va permettre au gouvernement, d’apporter des solutions idoines aux préoccupations du secteur des industries, à travers l’objectif que s’est fixé l’axe 3 du PNDES, qui consiste à travailler à transformer l’ensemble des produits agricoles pour le développement économique et endogène du Burkina Faso. Par ailleurs, le ministre Kaboré a invité à réfléchir sur le projet de mise en place d’une brigade mobile de contrôle.