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Art et Culture

"Evasion virtuelle" de Nabou Fall : Un roman contre la souffrance et le silence des femmes

Publié le vendredi 4 mai 2018  |  Sidwaya
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«Evasion virtuelle» est le titre du roman de l’écrivaine sénégalaise Nabou Fall. Elle l’a présenté le 28 avril 2018 à Ouagadougou lors d’une séance de dédicace officielle.

La première dédicace officielle de l’œuvre de Nabou Fall a eu lieu à Ouagadougou. En effet, la romancière sénégalaise vient de mettre à la disposition des lecteurs sa toute première œuvre «Evasion virtuelle», publiée aux éditions Tabala. La cérémonie de présentation a eu lieu, le samedi 28 avril 2018, dans la capitale burkinabè. L’œuvre de 436 pages met en exergue l’histoire de Fanny qui remet en question sa vie après des retrouvailles virtuelles avec un amoureux du passé. Cette rencontre va la transformer et faire renaitre ses espoirs brisés et ses rêves oubliés. Au-delà de la romance se joue une histoire de femme vivant dans l’ombre de son époux. Une femme soumise aux valeurs cardinales du mariage en Afrique, c’est-à-dire la souffrance et le silence. Dans le roman, l’auteure dépeint également la société africaine contemporaine et aisée avec ses secrets et ses travers. Ainsi le personnage principal prend en main son destin pour construire la vie dont il a toujours rêvé dans une Afrique où les femmes divorcées sont stigmatisées. Dans l’œuvre, Nabou Fall fait voyager ses lecteurs au cœur de plusieurs cultures : le Sénégal, le Gabon, la République démocratique du Congo (RDC) et l’Afrique du Sud. De nombreux clins d’œil sont faits à la créativité du continent telle que la mode, l’art et l’artisanat. Selon la romancière, la trame de l’histoire se déroule autour de l’outil virtuel. Grâce à l’ordinateur, elle a montré que l’héroïne Fanny découvre Internet et Facebook par lesquels elle va renouer avec une personne de son passé. De son avis, le monde de la télécommunication est en perpétuel mouvement avec de nouvelles inventions que l’homme intègre dans son quotidien. «Le virtuel fait partie de notre quotidien et nous sommes tous sur les réseaux sociaux», a-t-elle indiqué. Pour elle, Facebook est une planète parallèle et le reflet de la vie quotidienne. Interrogée sur la caricature de la couverture et sa perception du féminisme, Nabou Fall a laissé entendre que la caricature désigne des masques Fon et Batéké, deux ethnies du Gabon. L’héroïne se trouve, a-t-elle poursuivi, à travers ces masques dans un dilemme entre deux personnages. Concernant le féminisme, elle a affirmé qu’une femme qui prend la parole pour défendre ses consœurs est féministe. A l’entendre, le féminisme est la revendication des droits fondamentaux des femmes. Elle a cité le droit de s’exprimer, le droit au respect surtout dans le mariage. Chef d’entreprise, Nabou Fall est une animatrice de blog et d’un magazine dédié aux femmes.

Armelle COMPAORE
(Collaboratrice)
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