Ouagadougou - Le président du Mouvement des jeunes socialistes (MJS) du Burkina, Adama Congo qui décriait jeudi, la gouvernance du pouvoir en place, a affirmé que le Burkina Faso est «envahi» par des forces terroristes.
Selon M. Congo, à l’heure actuelle l’autorité étatique au nord du Burkina Faso a disparue. «Notre pays est envahi. Oui, ne nous leurrons pas. Ce qui a lieu au nord de notre contrée n’est rien d’autre qu’une invasion», a-t-il déclaré.
Le président du MJS qui s’exprimait jeudi, à l’occasion d’une conférence de presse a déploré que «chaque jour, les forces terroristes gagnent du terrain et avancent vers le Sud comme une horde sauvage».
Adama Congo a rappelé qu’au Nord du pays, 216 écoles ont été fermées, plus de 20mille élevés ont perdu l’accès à l’éducation, ainsi 895 enseignants sont sans postes.
«Voulons-nous vraiment laisser aux terroristes l’opportunité de se saisir du Nord et d’y établir un Etat terroriste ? Faut-il que les terroristes entrent à Ouagadougou en triomphe pour que nos dirigeants se réveillent ?», s’est interrogé, M. Congo.
Or, poursuit-il, «grands étaient les espoirs suscités» après la fin de l’ancien régime, mais «hélas, nos espoirs ont été grandement déçus par l’actuelle classe dirigeante».
Les responsables du mouvement ont dit avoir fait des propositions sur la question de l’insécurité au nord au gouvernement à travers la presse mais «les autorités estiment que leur voix sont des meilleures».
«Par le passé nous avons demandé plusieurs fois à ce qu’il ait suffisamment d’infrastructures au Nord, qu’il ait un programme en terme d’emploi pour les jeunes et les populations de la localité et doter nos Forces de défenses et de Sécurité de moyens conséquents», a-t-il indiqué.
Des assaillants ont brûlé hier mercredi le logement d'un enseignant à Bafina (département de Barsalogho), à environ 75 km de Kaya dans la province du Sanmentenga (Centre-Nord) avant de semer la panique dans le marché de Guenbila, rappelle-t-on
Dans autres domaines, les conférenciers se sont insurgés contre « la corruption et le népotisme» qui selon M. Congo « règnent toujours comme l’époque de Compaoré ».
«Nous observons les derniers scandales ayant secoué l’Etat. Une monétisation des audiences auprès de la présidence, vente à bas prix des parts d’onatel SA», a-t-il dénoncé.