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Iron Biby : «Je représenterai fièrement le Burkina même sans l’aide des autorités»

Publié le vendredi 4 mai 2018  |  FasoZine
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Cheick Ahmed al-Hassan Sanou, connu sous le nom de Iron Biby est depuis le 7 avril dernier, champion du monde en Log lift. A 26 ans, le natif de Bobo-Dioulasso inscrit ainsi son nom dans l’histoire du sport burkinabè avec ce titre mondial. Pour y parvenir, Iron Biby a écarté sur son chemin 13 concurrents de renom, parmi lesquels, le Britannique Terry Holland. Actuellement au pays des Hommes intègres où il a été reçu par les autorités du ministère des Sports et Loisirs, il a bien voulu se prêter aux questions de Fasozine.


Fasozine : parlez-nous un de cette compétition qui a fait de vous le champion du monde.

Iron Biby : c’est une compétition mondiale en Log lift qui est l’une des épreuves les plus difficiles en strongmen. Il y avait tous les meilleurs athlètes de cette discipline et j’étais le seul Africain qui représentait le Burkina Faso et l’Afrique. Et l’objectif était de battre le record mondial de 228 kg. La majorité de mes adversaires se sont arrêtés à 2013 kg. Moi j’ai soulevé ce poids sans difficulté et c’est au 230 kg que mon challenger et moi-même sommes arrêtés. C’est en ce moment que le Britannique Terry Holland et moi avions décidé de mettre en place un nouveau record. Nous avons donc maintenu notre première place ex aequo. J’ai donc atteint mon objectif qui était d’être premier. Il y a donc un retour spécial qui est prévu pour nous départager et battre ce record.

Mais Terry Holland avait pour ambition de prendre ce titre avant sa retraite ?
Oui il était censé remporté ce titre et partir à la retraite mais je lui ai rendu la tâche vraiment difficile. Il est donc obligé de revenir pour ce record.

Après la retraite de Terry Holland, Iron Biby va-t-il continuer de compétir pour le Burkina quand on sait qu’il est beaucoup convoité par l’Angleterre ?
Je compétirai toujours pour le Burkina parce que j’aime beaucoup mon pays et je reste un patriote. J’aurai pu rester au Canada pour mes intérêts mais j’aime bien ma patrie et il est temps qu’on sache qu’il y a des hommes forts au Burkina. C’est un défi pour moi et je dois montrer aux jeunes Africains qu’il est possible de faire un choc positif sur le plan international. Sans mentir j’ai parfois l’envie de changer d’avis mais c’est une question de cœur. Je déplore simplement le fait d’avoir un peu de difficultés à faire dédouaner mes équipements pour les faire venir au Burkina. Alors que je les achète moi-même. Pourtant, je les utilise pour représenter mon pays. Mais peu importe, je représenterai toujours mon pays avec fierté même si les autorités ne m’accordent pas cette faveur.

Allez-vous vous installer au pays si les conditions sont réunies ?
Bien sûr que oui parce que si j’ai mes équipements ici au pays, je n’irai plus rester en Angleterre juste pour les entrainements. Cela diminuera mes voyages et mon entraineur peut même venir ici s’occuper de moi. Il prévoit même organiser une compétition internationale au Burkina. Mais pour le faire, il faut d’abord que je sois équipé. Et ça sera historique pour le Burkina.

Qu’en est-il de votre centre sportif à Bobo-Dioulasso ?
J’ai déjà trouvé le terrain et il ne reste que les équipements à commander. J’espère juste que les autorités me faciliteront la tâche. J’ai même organisé une compétition en power lifting en 2014 et en 2016 à Bobo-Dioulasso. Parce que je pense que la nouvelle génération peut bien vivre de cette discipline au plan international. Mon souhait est que cette génération ait une mentalité de sport. Certains pensent que la pratique de ce sport, c’est être gros bras alors qu’un gros bras ne peut pas vivre une seconde dans cette discipline. C’est beaucoup plus mental et je finance moi-même ma participation aux compétitions.

Iron Bib a-t-il d’autres occupations ?
Présentement je suis plus concentré sur ma carrière sportive même s’il y a des projets de films et autres mais l’avenir nous édifiera.

Comment est venu l’amour pour cette discipline ?
A l’origine, j’avais déjà une forte corpulence. Même mes amis d’enfance se moquaient de moi mais je ne me suis jamais découragé. Mais le déclic est venu lorsque je suis arrivée au Canada. Je voulais même avoir des produits pour maigrir et c’est en ce moment que j’ai fais la connaissance d’autres athlètes qui m’y ont introduit. Et c’est parti comme ça.

Quel est votre quotidien ?
La première des choses pour athlète de force au réveil, c’est de prendre un petit déjeuné bien consistant. Un déjeuner composé d’au moins une dizaine d’œufs. Mais je préfère souvent les jeunes poulets. Et mon record pour le moment est de 8 poulets par jour.

Combien de trophées avez-vous aujourd’hui ?
Je n’ai pas encore compté mes trophées mais je crois avoir déjà plus de 8 trophées et mon objectif est d’en avoir davantage.

Des projets pour la jeunesse burkinabè ?
Je suis dans une dynamique de formation des jeunes dans cette discipline. J’ai aussi un projet de promotion d’aliments en protéine pour athlètes et non athlètes.
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