La centrale thermique de Komsilga, présentée par le chef dudit projet, Gnoumato B. Ouattara, comme l’une des plus grandes en termes de production moyenne d’électricité (environ 50 MW), fonctionne bel et bien. Lors d’une visite guidée, le processus de production de l’électricité a été présenté aux journalistes. C’était le 6 août 2013.
Question pour un champion. La centrale thermique de Komsilga fonctionne-t-elle oui ou non ? A cette interrogation, bon nombre de citoyens parieraient leur tête, convaincus que les moteurs de cette centrale n’ont jamais tourné. D’ailleurs, à l’hémicycle, a-t-on appris, un honorable député a soutenu tout de go, devant le Premier ministre, que la centrale de Komsilga reste jusqu’à ce jour une chimère. C’est d’ailleurs, selon cette même pensée, la raison pour laquelle les coupures d’électricité sont toujours légions dans la ville Ouagadougou. Bref, n’allons pas chercher loin, car lors d’une visite guidée, des journalistes de la presse écrite et audio-visuelle, ont constaté que la centrale fonctionne bel et bien. Et ce depuis avril 2012. Et qui mieux que le chef de projet, Gnoumato B. Ouattara, pour faire la présentation de l’unité de production d’électricité ? En maître des lieux, il fera comprendre à l’assistance que la centrale, au stade actuel, comprend deux tranches. La première et la plus importante, mise en service le 27 mars 2013, est celle dite la centrale thermique diésel de 16,5 MW ou le fameux groupe électrogène qui a fait 20 mois pour rallier Ouagadougou via Abidjan. La seconde tranche, d’une capacité de 37,5 MW, fonctionnelle depuis avril 2012, est composée de 3 groupes électrogènes, produisant chacun 12,5 MW. C’est dire, selon les explications du chef du projet, que la centrale de Komsilga a une capacité de production de 54 MW. « En termes de production moyenne, c’est la plus grande centrale au Burkina. Elle produit beaucoup plus que l’énergie que nous recevons de l’extérieur », a expliqué Gnoumato B. Ouattara. La visite des groupes électrogènes, des transformateurs élévateurs, des auxiliaires électriques, des unités de stockage et de traitement des hydrocarbures, des cellules de départs pour l’évacuation de l’énergie produite, a permis de constater que la tranche 1 produisait effectivement 16,17 MW et la seconde tranche 28 MW, soit 11,5 pour le groupe 2 , 5 MW pour le groupe 3 et 11,5 pour le groupe 4. Pour renforcer la capacité de production de la centrale, une troisième tranche comprenant 3 autres groupes , G5, G6 et G7 est en construction.
Le fonctionnement de cette centrale est-elle la solution aux problèmes de délestages ? Non, a répondu le chef du projet qui estime que tout est fonction de l’offre et de la demande. « La distribution se fait à partir du centre de dispatching qui connaît les besoins des consommateurs. A notre niveau, nous nous contentons de produire l’électricité », a-t-il soutenu .