La nouvelle équipe de la Commission nationale électorale indépendante (CENI), dirigée par Me Barthélemy Kéré, n’a pas pour seul souci d’organiser les élections couplées de 2012. En effet, elle entend faire de la transparence de ces élections son leitmotiv. C’est dans ce cadre qu’elle a initié des journées portes ouvertes à l’endroit des acteurs du processus électoral. Ces journées visent à permettre à ces derniers de mieux apprécier le procédé de dé - doublonnage de la liste électorale biométrique afin d’en garantir sa fiabilité. Les partis et formations politiques de la majorité ont été les premiers à être reçus. C’était le jeudi 27 septembre 2012 dans ses locaux.
La CENI a amorcé sa vitesse de croisière dans les préparatifs des élections couplées de 2012. C’est ainsi qu’après avoir réceptionné les listes de candidatures des partis politiques, elle est immédiatement passée à la phase de dé - doublonnage. Cette phase qui a été entamée il y a de cela vingt jours par la CENI à travers les experts de Gemalto a été expliquée aux partis et formations politiques de la majorité le 27 septembre dernier. Cette initiative s’inscrit dans le cadre des journées portes ouvertes organisées par la CENI. In fine c’est d’amener les acteurs du processus électoral à apprécier le procédé de dé- doublonnage de la liste électorale biométrique. Pour le président de la CENI, cela participe à la quête de la transparence que sa structure entend faire sienne. La tâche d’expliquer le dé-doublonnage est revenue à l’expert de la biométrie de Gemalto, Henri Olivier. Ce dernier fera savoir que : « L’éco–système se présente sous trois modules distincts avec la première phase qui consiste à l’enrôlement, lequel a permis d’avoir plus de 4 millions d’électeurs enrôlés, ensuite ici au niveau de la CENI, nous avons installé des serveurs informatiques qui, dans un premier temps,ont permis la consolidation des données qu’et nous sommes actuellement à la phase du dé-doublonnage. La phase du dé-doublonnage consiste à nous assurer qu’un individu ne sera stocké dans la base des données qu’une seule et unique fois. A l’issue de ce traitement, il y aura le dé –doublonnage manuel avec des opérateurs formés et assistés par les experts de Gemalto ».Selon l’expert Henri Oliver, c’est après cette phase que la liste provisoire sera établie et affichée à l’attention des électeurs, pour permettre de résoudre le contentieux électoral. Après quoi, les listes définitives seront publiées avec la garantie de l’unicité des citoyens. La phase de dé– doublonnage,pendant ces vingt jours,a consisté concrètement aux traitements des sans- empreintes, des vrais doublons et des faux doublons. Henri Olivier a été accompagné dans ses explications par ses deux collègues et le staff de la CENI avec à sa tête Me Barthélemy Kéré. Ce dernier s’est attardé sur les cas de fraude probable de la part de certains électeurs. Pour le président de la CENI, des dispositions seront prises pour que d’éventuels fraudeurs soient punis à la hauteur de leurs forfaits. De ces fraudes, il s’agit de ceux qui se sont fait enregistrer deux fois à des endroits différents avec l’intention de frauder. Mais avertit Me Kéré, Gemalto a pris des dispositions pour déceler ces éventuels fraudeurs et qu’à ce jour, le serveur a déjà identifié des faux doublons qui ontété remis à la CENI. Après ces explications des techniciens, la délégation de la majorité et les journalistes ont été invités à prendre connaissance de la salle du serveur de Gemalto où sont stockées toutes les données du recensement électoral. A sa sortie, le directeur du siège du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), Blaise Sawadogo, a salué cette initiative de la CENI et à l’instar de ses camarades, il a insisté sur le volet communication que la CENI devra entreprendre auprès des électeurs pour que ces derniers soient suffisamment informés du processus électoral, de comment voter et dans quelle circonscription électorale voter ? D’autres rencontres similaires sont prévues les 27 et 28 septembre avec les partis et formations de l’opposition, les organisations de la société civile et les responsables des médias.
