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Protection de l’environnement : Inventer un nouveau monde écologique

Publié le jeudi 3 mai 2018  |  Sidwaya
Audrey
© Présidence par DR
Audrey Pulvar, la Présidente de la Fondation pour la Nature et l`Homme défend l`image du Burkina Faso.
Lundi 30 avril 2018. Ouagadougou. Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kabore a reçu en audience, la présidente de la Fondation pour la Nature et l’Homme, Audrey Pulvar.
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La présidente de la «Fondation pour l’homme et la nature» Audrey Pulvar et le ministre en charge de l’environnement, Nestor Batio Bassière, ont visité, le dimanche 29 avril 2018, le Ranch de gibier de Nazinga, situé à 50 km de Pô (Centre-Sud).

L’Assemblée générale des Nations unies va adopter en 2020 le Pacte mondial de l’Environnement (PME) lancé en juin dernier à Paris. Dans la perspective de cet événement, la présidente de la Fondation pour l’homme et la nature, Audrey Pulvar, a rencontré, le dimanche 29 avril 2018 au Ranch de gibier de Nazinga (Centre-Sud), les acteurs de l’environnement.
Accompagnée du ministre de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique, Nestor Batio Bassière, elle a d’abord échangé avec ses hôtes sur le bien-fondé du pacte qui se veut un instrument juridique international. La question de l’apport de l’expertise de Mme Pulvar à la protection de l’environnement au Burkina Faso a aussi été abordée. En matière de sauvegarde du cadre de vie, le Directeur général de l’économie verte (DGEV), Lamine Ouédraogo a expliqué à Mme Pulvar la nécessité de changer de paradigmes, et d’assurer la transition du pays des Hommes intègres vers une économie verte et inclusive. «Nous allons mettre en place ce que le président du Faso a mentionné dans son programme, à savoir l’identification de 2000 écovillages», a-t-il affirmé. Pour lui, ces derniers seront des modèles sur lesquels va se bâtir le développement du pays. Par ailleurs, le DGEV a exposé à la visiteuse les difficultés de sa structure. Il s’agit, entre autres, de la recrudescence du braconnage national et transfrontalier, des conflits hommes et faune liés aux dégâts causés par les animaux et du manque de ressources humaines et financières. Audrey Pulvar a fait savoir que sa fondation travaille sur les questions environnementales, de climat et de biodiversité avant de féliciter et d’encourager le Burkina pour ses efforts en la matière. A son avis, les Burkinabè sont résolument engagés dans la lutte contre le changement climatique. «D’ailleurs, l’intitulé du ministère en charge de l’environnement est très évocateur puisqu’il s’occupe aussi de l’économie verte et du changement climatique», a-t-elle relevé. Selon elle, la transition vers une économie verte va produire un autre type de croissance et un autre modèle de société favorable à la sauvegarde de la nature. Quant au ministre en charge de l’environnement, Nestor Batio Bassière, il a mentionné que la vision du gouvernement burkinabè est de faire de la gestion des ressources naturelles une question fondamentale dans le processus de développement du Burkina Faso.


Un plaidoyer pour protéger l’environnement


Il a, en outre, précisé que la «Fondation» n’est pas une société de financement mais de plaidoyer. «Nous avons demandé à la présidente de faire des plaidoiries auprès d’autres structures pour qu’elles accompagnent le Burkina Faso», a confié le ministre. Toute chose qui, selon lui, servira à faire en sorte que la vision, l’approche, et l’engagement du pays des Hommes intègres, soient soutenus par des partenaires financiers. Pour lui, le financement demeure la difficulté majeure de la gestion climatique. A cet effet, il a rappelé que la participation du Burkina aux différentes COP (21, 22 et 23) a été toujours basée sur un plaidoyer. «Celui de permettre aux pays qui subissent les dégradations climatiques sans en être les responsables, d’aller vers une justice climat à travers le financement de leur projet d’atténuation des effets néfastes des mutations climatiques», a-t-il déclaré. A l’entendre, c’est l’occasion d’exhorter la présidente de la «Fondation pour l’homme et la nature» à plaider pour l’allègement des conditions d’accès au financement vers des pays africains. Après les échanges, le cap a été mis sur le Ranch de gibier de Nazinga qui, d’une superficie d’environ 92 000 ha, abritent une faune variée dont des éléphants. Mme Pulvar et la délégation ministérielle ont fait le tour de la forêt dense et de la zone de chasse. Des éléphants ont été aperçus pendant la tournée. Les visiteurs ont marqué une halte au marigot situé dans le Ranch et d’où sont pêchées des tonnes de poissons généralement vendus à Ouagadougou.

Mariam OUATTARA
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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