Le Burkina Faso à l’instar des autres pays du monde célèbre chaque 3 mai la journée mondiale de la liberté de la presse. Instituée en 1993 par l’Assemblée générale des Nations Unies, cette journée entre autres permet de célébrer les principes fondamentaux de la liberté de la presse, d’évaluer la liberté de la presse à travers le monde et de défendre l’indépendance des médias. Voici en intégralité le message de Remis Fulgance Dandjinou, ministre burkinabè en charge de la Communication.
« En ce jour où le Burkina Faso, à l’instar des autres Etats du monde, commémore la 25è édition de la Journée mondiale de la liberté de la presse, je voudrais saluer toutes les énergies et les synergies qui permettent aux médias de jouir d’un espace de quiétude pour le plein exercice de leur mission.
Cette journée vient rappeler les principes fondamentaux de la liberté de presse et souligner le fragile équilibre entre ces principes et les réalités bien souvent désastreuses que vivent les femmes et les hommes de médias,dans l’accomplissement de leur mission.
L’édition 2018 est célébrée à l’échelle nationale sous le thème : « Médias et Justice », en rapport avec le thème de la célébration mondiale : « Médias, justice et état de droit : les contrepoids du pouvoir».
Chers Consœurs,
Chers confrères,
Le choix de ce thème se veut être un projecteur sur les conditions de travail et de vie des acteurs du monde de la presse. Au Burkina Faso, la situation de la presse est plutôt encourageante. Notre pays enregistre des avancées significatives, certainement reconnues par les acteurs de la presse, eux-mêmes, les organisations de la société civile, les acteurs politiques et les Partenaires techniques et financiers (PTF).
Le classement mondial de la liberté de la presse, édition 2018, rendu public par RSF, place le Burkina Faso au 41 è rang sur un total de 180 pays. 5e en Afrique et 1er en Afrique francophone, notre pays conforte son positionnement de 2016 et 2017.
Chers consœurs,
Chers confères,
Nous ne devons pas, pour autant, nous enorgueillir et dormir sur nos lauriers. Au contraire, nous devons nous armer de courage et de persévérance pour venir à bout de ces quelques réticences qui rendent encore difficile l’accès aux sources informatives.
Pour ma part, je réaffirme l’attachement inaltérable du gouvernement à la liberté et au pluralisme des médias, ainsi que sa disposition à œuvrer au renforcement des capacités structurelles et opérationnelles des médias, et à améliorer les conditions de vie et de travail de ses acteurs.
Il nous faut ici reconnaître le professionnalisme et le courage des femmes et des hommes de médias qui travaillent, avec des moyens modestes, dans un contexte concurrentiel, aiguillonné par la montée en puissance des réseaux sociaux et les pressions des pouvoirs politiques et financiers.
Chères consœurs,
Chers confères,
C’est la raison pour laquelle nous appelons encore les femmes et les hommes de médias à faire montre de responsabilité, de renoncement et de dépassement de soi dans le traitement de l’information, pour la cohésion et le renforcement de la paix sociale au Burkina Faso. Nous devons tous travailler à relever les défis sur les plans de la lutte contre le terrorisme, l’incivisme et le traitement professionnel de l’information judiciaire.
Je fonde l’espoir que la présente journée, moment de communion et d’introspection, nous permettra de formuler des recommandations, en vue de permettre aux médias et à l’appareil judiciaire, deux leviers importants dans l’édification de l’Etat de droit, de jouer pleinement leur partition, dans la confiance mutuelle.
Tout en souhaitant une très bonne célébration à tous les acteurs des médias, je souhaite que nous puissions garder éternelle la flamme de la liberté de la presse et faire briller le droit à l’information.