Le Village de la bonne humeur et de la réconciliation situé dans l’enceinte du siège du Fespaco a été officiellement ouvert ce dimanche 29 avril 2018 à Ouagadougou. 9 jours durant, plusieurs activités humoristiques et de gastronomie seront au programme de ce village dit «Ouaga Doux Goût» qui est à sa deuxième édition.
«Ouaga Doux Goûts» est un grand marché de l’humour au sein duquel l’on vend différents gadgets humoristiques. Ce village a été initié dans le cadre du festival Jazz à Ouaga qui a ouvert ses portes depuis le 27 avril dernier. Des prestations humoristiques et artistiques, des projections de films comiques, des concours de parodie sont au programme. Cette année, les organisateurs ont pensé aux bouts de chou en créant un village enfants. Le thème de cette année est : «Humour et musique, énergie positive pour redonner le sourire à la ville de Ouagadougou». Et ce sont plus de 20.000 festivaliers qui sont attendus dans ce village.
Pour le promoteur Salif Sanfo, l’objectif est de réunir les Ouagalais après les attaques répétées dans la capitale burkinabè et de partager la bonne humeur. «Nous ne devons pas céder à la peur ni à la psychose. Nous invitons donc tout le monde à travers ce village à profiter de la fête du travail pour dire que nous devons garder le sourire et montrer que Ouagadougou est la capitale du bonheur», indique Salif Sanfo. Un évènement, qui selon M. Sanfo, a pour but aussi de redynamiser et de donner du tonus aux Ouagalais afin d’atteindre les objectifs du développement durable et de planter les graines de la réconciliation à travers la parenté à plaisanterie.
Un objectif qui est d’ailleurs partagé par le parrain de cette édition, Arouna Savadogo, président du Tocsin pour qui, il est important de ne pas céder à la peur malgré la barbarie des terroristes. «Il fallait pour nous montrer aux yeux du monde que le Burkina reste debout malgré tout. Nous allons donc motiver toutes les communautés à sortir pour partager la bonne humeur. C’est aussi le village de Jazz à Ouaga donc ce sera donc une symbiose entre tous les Burkinabè», a laissé entendre le parrain. Aussi, Me Arouna Savadogo pour qui la réconciliation des fils et filles du Faso est une préoccupation permanente, estime que c’est également l’occasion de sensibiliser les uns et les autres à la culture du pardon. Les festivaliers sont donc attendus pour manger de la bonne brochette au «coura coura» de Kaya, boire du Garpal de Dori, de la boisson bien fraîche, manger de la barbe à papa ou s’amuser sur les toboggans pour ce qui concerne les enfants.