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SOFITEX : 836 000 tonnes de coton grâce à des innovations

Publié le lundi 30 avril 2018  |  Sidwaya
Coton
© aOuaga.com par A.O
Coton : conférence de presse de l`Association interprofessionnelle
Samedi 22 avril 2017. Ouagadougou. Les premiers responsables de l`Association interprofessionnelle du coton (AIPC) ont animé une conférence de presse sur la situation de l`or blanc. Photo : Wilfried Yaméogo, directeur général de la Société des fibres et textiles (SOFITEX)
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L’Association interprofessionnelle du coton du Burkina (AICB) a annoncé au cours de son point de presse animé, le samedi 28 avril 2018, à Ouagadougou que l’objectif de production de l’or blanc pour la campagne 2018/2019 est de 836 000 tonnes. En outre, elle a dévoilé des innovations pour faire face aux aléas climatiques.

Le Burkina Faso entend retrouver sa place de premier producteur de coton en Afrique qu’elle a perdue suite aux résultats mitigés de la campagne passée. A cet effet, l’Association interprofessionnelle du coton du Burkina (AICB) a pris une batterie de mesures pour la campagne 2018-2019. Elle les a dévoilées au cours d’un point de presse le samedi 28 avril 2018, à Ouagadougou. Ainsi, l’objectif de production est fixé à 836 000 tonnes de coton soit une hausse de 37% par rapport à 2017-2018. Pour atteindre ce résultat, le secrétaire général de l’AICB, Ali Compaoré, par ailleurs directeur général de la Société cotonnière du Gourma (SOCOMA) a indiqué que pour atteindre ce résultat, son association mise sur l’amélioration du rendement moyen au champ de l’ordre de 1000 kg/ha. Pour y arriver, il a soutenu que les prix de cession des intrants restent les mêmes que la campagne précédente. Par exemple le sac de 50 Kg de l’engrais composés NPKSB coûtera 14 019 F CFA au comptant contre 15 000 à crédit tandis qu’un traitement à l’hectare par les insecticides EC se fera moyennant 3 551 F CFA cash ou 3 800 F CFA à crédit. « Le maintien des prix de cession des engrais et des insecticides, malgré leur coût toujours plus élevé sur le marché mondial a été obtenu grâce à une subvention de l’ordre de 16,288 milliards de F CFA dont 9,614 milliards octroyés par l’Etat et le reste apporté par les sociétés cotonnières. Par ailleurs dans le soutien accordé par l’Etat à la filière pour régler les problèmes de la campagne 2017-2018 (près de 16 milliards de F CFA), 5 milliards seront utilisés pour régler la solvabilité des coopératives », a-t-il expliqué. A l’entendre, compte tenu des perspectives d’amélioration des cours du coton sur le marché mondial et des dispositions du règlement technique du Fonds de lissage, le prix d’achat plancher du coton graine premier choix est fixé à 250 F CFA le kg contre 225 F CFA pour le coton deuxième choix.

Assurer les champs

« Nous avons donc une hausse de 5 000 F CFA du prix d’achat de la tonne de coton graine par rapport à la campagne passée. Cet état de fait et le maintien des prix de cession des intrants constituent des conditions économiques favorables pour une plus grande mobilisation des producteurs dans la culture du coton au cours de la campagne 2018/2019. Maintenant, nous prions Dieu pour qu’il nous gratifie d’une bonne pluviométrie pour le rayonnement de la filière », a-t-il imploré. Justement à ce sujet, il a relevé que le fiasco de la campagne 2017-2018 surtout dans la zone SOFITEX est due essentiellement à la baisse et à l’arrêt précoce de la pluie et aux ravages des parasites. Abondant dans le même sens, le directeur général de la SOFITEX, Wilfrid Yaméogo est revenu sur la polémique qu’il y a eue sur la qualité des intrants qu’elle a servis aux producteurs. « Nous attachons du prix à la qualité des intrants car ils contribuent à l’amélioration des rendements du coton, notre raison d’être. D’ailleurs, ce sont sensiblement les mêmes engrais et pesticides qui ont été utilisés par toutes les sociétés cotonnières. Les mauvais résultats de la campagne sont uniquement dues aux caprices de la pluviométrie qui étaient plus marqués dans la zone SOFITEX », a-t-il insisté. Qu’est-ce qui est prévu pour faire face aux éventuels caprices météorologiques ? A cette question, le DG Yaméogo a indiqué que dans un contexte de péjoration climatique, son entreprise a entrepris avec d’autres partenaires la réalisation de bassins d’irrigation d’appoint. « Cela permettra d’arroser les plants en cas de stress hydrique. En plus, nous faisons la promotion des cordons pierreux dans les champs afin de retenir plus d’eau », a-t-il dévoilé. En outre, il a révélé qu’une des innovations majeures de la présente campagne est l’assurance agricole. Les producteurs qui le souhaitent peuvent selon M. Yaméogo, assurer leur champ à raison de 5 800 ou 11 200 FCFA l’hectare. En cas de sinistre ou de rendement moyen non atteint, ils pourront être indemnisés à raison de 45 000 ou 90 000 F

Eliane SOME
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