Ouagadougou - Le ministre de la Culture Karim Sango a appelé vendredi, les Burkinabè à préserver davantage le mécanisme de la parenté à plaisanterie qui selon lui, réduit ''les violences aveugles''.
«C’est un mécanisme (parenté à plaisanterie) qu’il faut davantage entretenir afin de le léguer aux générations futures. Si les Burkinabè et les africains en font un bon usage, il va s’en doute être évident que nous allons être à l’abri de beaucoup d’évènement qui perturbent la stabilité de nos pays notamment aux violences aveugles», a exhorté le ministre de la Culture, Karim Sango
M. Sango s’exprimait vendredi matin, lors de l’ouverture du 2e Festival international de la parenté à plaisanterie de Ouagadougou.
Durant 72 heures, les festivaliers vont réfléchir sur la contribution de la parenté à plaisanterie à la consolidation de la démocratie et de la cohésion en Afrique de l’Ouest.
Selon le ministre, la parenté à plaisanterie est très importante à plusieurs points de vue, car elle contribue à la pacification des relations dans un pays comme le Burkina Faso.
«C’est un appel solennel que je lance à la population du Burkina Faso, à la diaspora et au monde entier à travers ce festival dont l’objectif c’est la cohésion sociale, la paix», a confié le commissaire général du Festival Jérôme Somé.
L’ambassadeur du Ghana Naa Bolina Saaka a indiqué qu’il attache beaucoup d’importance à ce festival.
«Au Nord u Ghana, nous avons cette parenté à plaisanterie avec les Mossi. S’il y a un malentendu entre un mossi et un ghanéen du Nord, il n’y aura pas de bagarre parce qu’ils s’entendent bien», a-t-il indiqué.
Le professeur Alain Joseph Sissao notait en juin 2017 qu’ «Il y a alliance à plaisanterie lorsque deux individus, deux villages, deux ethnies ou deux patronymes décident de nouer un pacte de non-agression, assorti d’un certain nombre de devoirs et d’assistance ainsi que de la pratique de joutes oratoires».