A l’instar des autres régions du Burkina, celle du Centre-Ouest a, par une exposition, présenté ses potentialités culturelles, artistiques et hôtelières à la 9e édition du Salon international du tourisme et de hôtellerie de Ouagadougou, tenue du 27 au 30 septembre 2012. Après cet événement d’envergure internationale, nous avons rencontré le Directeur régional de la Culture et du tourisme du Centre-Ouest, Mathieu Valéa, qui nous fait le bilan de la participation de sa région. Aussi, en tant que membre de la « commission animation » des festivités du 11-Décembre, il nous dévoile les activités relevant de son département et qui seront entreprises pour la circonstance.
‘’Le Pays’’ : Pouvez-vous, de façon succincte, nous faire le bilan de votre participation à la 9e édition du SITHO qui vient de s’achever ?
Mathieu Valéa : Effectivement, nous avons participé activement à la 9e édition du SITHO au même titre que les autres régions. Notre participation entre dans le cadre d’une innovation majeure voulue par le ministre de la Culture et du Tourisme. Et la raison est tout simple : c’est de permettre à tous les visiteurs qui on effectué le déplacement de découvrir l’ensemble du pays à travers la présence de chaque région. Toute chose qui a permis à chacun de découvrir les potentialités artistiques, culturelles et hotellières pour les prochaines destinations dans leur quête de la découverte du Burkina Faso. Bon nombre de visiteurs, à savoir des nationaux, des Européens, des Guinéens, des Tchadiens, se sont rués sur notre stand, chose qui nous a procuré du bonheur et de la fierté.
Qu’avez-vous présenté au public du SITHO 2012 ?
Au niveau de notre stand, nous avons exposé des œuvres d’art en bronze, du plastique, des tableaux qui reflètent les immenses richesses de la région ainsi que des fascicules portant le contact de ces artistes. Aussi, au niveau de la direction, nous nous sommes appesantis sur la communication et la publicité en concevant des banderoles sur lesquelles nous avons présenté les différentes potentialités culturelles et hôtelières de la région et une annonce sur l’effectivité des Nuits atypiques de l’année 2012. En plus de tout cela, nous avons exposé des photographies sur les sites touristiques.
Quels sont les différents sites qui peuvent attirer des visiteurs dans le Centre-Ouest ?
Tout d’abord, il faut reconnaître que la région regorge une dizaine de festivals et manifestations culturelles comme les Nuits atypiques de Koudougou, le festival du rire et de l’humour, le ferecaly et la foire de légumes à Réo, le festival Nuni et la fête de l’igname à Léo, le festival des masques de Pouni, la fête du poulet à Poa, pour ne citer que ceux-là. Quant aux sites touristiques, nous en avons abondamment dont les principaux sont : le Nayiri de Kokologo, les mares aux crocodiles de Sabou et de Sapouy, le musée de Rayini, le mont Sandié, le musée ferecaly, et le palais de Lallé Naaba. Je crois que ces sites naturels, avec plus de visibilité, attireront des visiteurs venant de tous les horizons.
Parmi les quatre provinces que forme la région, quelle est la plus nantie en matière de manifestations culturelles et de sites touristiques ?
Nous ne pourrons répondre à cette question qu’en 2013, si tout va bien. Néanmoins, sachez qu’actuellement, la direction est en train d’identifier tous les sites de la région. Et nous entendons l’après-élection pour adresser des notes aux 38 maires pour cette identification.
Votre région abritera les festivités du 11-Décembre, n’y aura-t-il pas un problème d’accueil et d’hébergement des hôtes ?
Pour cela, il n’y a pas lieu de s’inquiéter. La région compte près d’une dizaine d’hôtels avec des capacités d’accueil non négligeables. Il y a aussi des centres d’accueil au niveau de Koudougou et des auberges, sauf à Sapouy où il en manque. Pour la restauration, des mets locaux seront surtout servis aux hôtes.
En tant que membre de la commission animation, quel programme particulier allez-vous offrir aux Burkinabè qui effectueront le déplacement à Koudougou ?
Pour la fête nationale, le programme sera alléchant dans la mesure où il y aura tout un arsenal de manifestations culturelles quand on sait que cette année, les Nuits atypiques seront assimilées aux activités festives du 11-Décembre. En dehors des défilés de mode, la nuit de l’indépendance et de l’intégration africaine, des animations populaires dans tous les secteurs de la ville de Koudougou sont prévues le jour J. Mais avant la fête, la direction entreprendra une tournée d’animation culturelle sous le thème : « cohésion sociale et paix » dans les quatre provinces.
Le « Wiré », de quoi est-il question ?
Le « Wiré » est une identité culturelle de la province du Boulkièmdé. C’est une danse de cavaliers habillés en rouge dont les pas de danse suivent ou retracent le chevauchement du cheval. Et c’est de là que la ville de Koudougou est communément appelée, « la cité du cavalier rouge ». Au niveau de la mairie de Koudougou, ils sont présentés par une statuette tenant une queue de cheval dressée dans la cour. Mais il faut savoir que l’identité culturelle est en voie de déperdition. C’est pourquoi, dès ma prise de fonction, j’essaie de faire de mon possible avec la troupe de Salbisgo pour la faire renaître.
Un mot en guise de conclusion ?
Tout d’abord je remercie les Editions ‘’Le Pays’’, je félicite l’ensemble du personnel pour le travail abattu. Egalement, je profite de l’occasion pour encourager tous ceux qui se sont engagés pour la sauvegarde et la promotion de nos manifestations culturelles. Quant aux différents responsables d’hôtels, je leur souhaite beaucoup de courage. La région du Centre-Ouest est inondée à mon avis de choses qui doivent intéresser les Burkinabè. C’est une région de découverte. Pour cela, j’invite tout le monde à profiter de la fête nationale pour venir découvrir la région. Pour conclure, je demande aux partenaires techniques et financiers d’accompagner le ministère de la Culture et du tourisme car le besoin est énorme.