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Concurrence déloyale : Des industriels prônent l’application stricte des mesures douanières

Publié le vendredi 27 avril 2018  |  Sidwaya
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Le Groupement professionnel des industriels (GPI) a tenu, le jeudi 19 avril 2018 à Bobo-Dioulasso, une conférence de presse animée par une dizaine d’industriels. Elle a porté sur les obstacles au développement des industries, notamment la concurrence déloyale, la contrefaçon et la fraude, qui menacent leur secteur d’activité.

Le Groupement professionnel des industriels (GPI) s’inquiète de la concurrence déloyale, la contrefaçon et la fraude qui menacent les industries burkinabè. Ses membres l’ont fait savoir, au cours d’une conférence de presse, le jeudi 19 avril 2018 à Bobo-Dioulasso. Cette conférence s’est tenue en marge du symposium sur l’industrie, qui a eu lieu les 19 et 20 avril derniers dans la cité de Sya.
Pour le président du GPI, Mamady Sanoh, par ailleurs le principal conférencier, il est inacceptable que les industries locales qui contribuent à la formation de la richesse nationale, à la création des emplois et à la transformation de la matière première locale, souffrent de grosses méventes de leurs productions, à cause de l’envahissement du marché par la fraude qui alimente la concurrence déloyale au Burkina Faso. Selon lui, les industries rencontrent de multiples contraintes. Au nombre de celles-ci, Mamady Sanoh a cité la fraude, la contrefaçon, la contrebande et le grand banditisme. A cela, s’ajoutent le coût élevé des facteurs de production, des infrastructures industrielles qui sont désuètes, la pression fiscale, l’insécurité grandissante.

Assainir le marché
national

«Ces difficultés causent un préjudice sur les activités des industries, corrélativement sur les recettes par les manques à gagner sur les droits et taxes», a indiqué M. Sanoh. Même les membres du Groupement sont touchés à des niveaux différents, à entendre le président du GPI, qui a précisé que tous sont victimes de ce phénomène.
Pour Mamady Sanoh, la relance des industries au Burkina Faso passe impérativement par l’assainissement du marché national. «Cet assainissement passe par l’application effective de la réglementation nationale et communautaire, et surtout la lutte contre les formes de pratiques anti concurrentielles», a-t-il soutenu. En dépit des difficultés sécuritaires que connaît le pays ces dernières années, le gouvernement œuvre à une relance de l’économie durement éprouvée, selon le conférencier.
Dans ce sens, à l’en croire, des signaux «forts» sont émis, notamment l’assainissement de l’environnement des affaires. C’est pourquoi, le GPI s’est félicité du lancement de la plateforme SYLVIE, la directive pour une préférence de la production locale sur les achats publics de produits alimentaires, et le renforcement des contrôles des cargaisons à l’importation par la douane. Les conférenciers se sont félicités de cette décision, manifestant leur soutien à l’administration douanière, tout en l’invitant à une application stricte de la réglementation en la matière. L’industrie burkinabè ne peut supporter à long terme, la fraude et la contrefaçon qui frisent le grand banditisme, selon Mamady Sanoh. C’est pourquoi, il a exigé une application stricte des contrôles, afin de réduire les effets de cette pratique «anti-concurrentielle», qui de son avis, a entraîné la fermeture de certaines usines. Selon le président du GPI, Mamady Sanoh, les répercussions des activités des membres du GPI sur la balance commerciale ne sont plus à démontrer, avec des productions couvrant plus de 60% de la demande locale dans certains secteurs. Il a souligné que les activités des unités industrielles sont essentiellement orientées vers la satisfaction de la demande nationale. Créé en 1974, le GPI, toujours selon M. Sanoh, compte les 40 plus grandes unités industrielles du Burkina Faso, et se veut être une structure qui œuvre à la défense des intérêts de l’ensemble de ses membres. Le GPI agit quotidiennement pour l’amélioration de l’environnement de travail de ses membres, a-t-il conclu.

Boudayinga J-M THIENON
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