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Lutte contre la radicalisation : La riposte idéologique "prêchée" au Président du Faso

Publié le vendredi 27 avril 2018  |  Sidwaya
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© FasoZine par DR
Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a reçu en audience les ministres en charge de l’administration territoriale des pays membres de la force conjointe G5 Sahel.
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Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a reçu en audience, le jeudi 26 avril 2018 à Ouagadougou, les ministres en charge de l’administration territoriale des pays membres de la force conjointe G5 Sahel.

La question de la radicalisation est idéologique et il faut une riposte idéologique dans les pays du G5 Sahel. C’est en substance le message que les ministres en charge de l’administration territoriale des pays membres de la force conjointe disent avoir transmis au Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, qui les a reçus en audience, le jeudi 26 avril 2018.
A entendre le chef de la délégation, le ministre malien des Affaires religieuses et du Culte, Thierno Amadou Omar Hass Diallo, la radicalisation et la déradicalisation dans l’espace ont été le principal menu des échanges. Pour M. Diallo, la délégation a eu une oreille attentive parce qu’un chef d’Etat ne peut pas être indifférent à ces drames que vivent les pays de la sous-région. «En plus des besoins des populations sur les plans économique, sanitaire et sociale, nos Etats doivent restructurer leur politique pour tenir compte de la nouvelle dimension sécuritaire et militaire, mais aussi comportementale», a-t-il précisé.
Et de poursuivre que la déradicalisation doit aussi passer par la formation des tenants du discours religieux si l’on sait que le champ religieux est victime de porteurs de messages incultes. «Vous ne pouvez pas donner la riposte à la radicalisation si vous-mêmes, vous n’êtes pas en possession d’un background de la religion dont vous portez le message. C’est pourquoi le Mali a signé un accord avec le Maroc pour former 500 imams dans ce qui est essentiel pour eux dans la région, le rite acharite et l’islam Malikite, un islam du respect du droit à la différence», a-t-il expliqué.
Présente à Ouagadougou dans le cadre d’une rencontre des ministres du G5 Sahel, a-t-il renchéri, la délégation a donc constaté avec le chef de l’Etat burkinabè, l’état des avancées que la Déclaration de Niamey a apporté aux pays parce qu’elle prend en compte l’enjeu religieux dans l’espace sahélo saharien, les questions sécuritaires et de développement économique à l’endroit des couches vulnérables, notamment les jeunes et les femmes.
Que faut-il faire pour que le discours de l’extrémisme ne prenne pas le dessus sur l’islam du juste milieu ? Quelle est la part de responsabilité des dirigeants dans la lutte ? Ce sont, entre autres, des questions qui ont été abordées, a dit le ministre Diallo. En somme, a-t-il soutenu, les ministres ont souhaité que le président Kaboré soit leur «avocat» auprès de ses paires pour qu’en plus des plans sécuritaires et de développement socioéconomique, la riposte idéologique constitue une option stratégique.

Jean-Marie TOE
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