Le comité de pilotage du Projet de sécurité alimentaire dans l’Est du Burkina (PSAE) a examiné et adopté le rapport-bilan de l’exécution du plan de travail et de budget annuel 2017, la stratégie de communication du projet et les droits de tirage 2019 au profit des collectivités territoriales. C’était lors de sa première session ordinaire de l’année 2018, tenue le vendredi 20 avril 2018, à Fada N’Gourma.
Lancé officiellement en décembre 2016 et financé à 25 milliards F CFA par l’Agence française de développement (AFD), le Projet de sécurité alimentaire dans l’Est du Burkina (PSAE) est sur de bons rails pour l’atteinte des objectifs assignés. C’est cet espoir que laisse entrevoir les résultats déjà engrangés en une année seulement d’exécution. En effet, le rapport-bilan de la mise en œuvre du Plan de travail et de budget annuel (PTBA) 2017 indique des taux globaux d’exécution physique et financière respectivement de 71% et de 77,57%. Ce document, la stratégie de communication du projet et les droits de tirage 2019 au profit des collectivités territoriales ont été minutieusement examinés et adoptés par le comité de pilotage du PSAE lors de sa première session ordinaire 2018, tenue le vendredi 20 avril 2018, à Fada N’Gourma. Le conclave a débouché sur deux recommandations majeures. La première porte sur la nécessité d’attribuer de ressources financières conséquentes aux services fonciers ruraux et bureaux domaniaux pour leur fonctionnement effectif. La seconde, elle, suggère à l’unité de gestion du projet d’impliquer davantage les collectivités territoriales dans les grandes décisions. Il s’agit, à travers cette recommandation, de lever le problème de communication qui est souvent source d’incompréhensions dans l’exécution du projet.
Le coordonnateur du PSAE, Barou Oumarou Ouédraogo, a exprimé son satisfecit de la qualité des échanges tout au long de la session. «Les membres du comité ont fait des observations très pertinentes. Nous allons les prendre en compte pour améliorer le contenu des différents documents», a-t-il affirmé.
Un financement supplémentaire de plus de 9 milliards F CFA
Le président du Conseil régional de l’Est, Paripouguini Lompo, s’est dit impressionné par le pourcentage déjà atteint. «En seulement une année de mise en œuvre, le projet affiche des résultats probants qu’il faut saluer», a-t-il apprécié. Pour le chargé de mission de l’AFD, Denis Vasseur, les acquis engrangés prouvent que le projet est sur la bonne voie. Ces performances, pour lui, sont à mettre à l’actif de l’unité de gestion du projet. Mieux, la stratégie de communication permettra, d’une part, d’insuffler plus de dynamisme dans l’exécution du projet et, d’autre part, de mettre à la disposition de l’ensemble des acteurs un document de capitalisation, a soutenu le représentant du président du comité de pilotage, Silvain Kaboré.
Au vu des acquis engrangés, le bailleur de fonds, en l’occurrence l’AFD, a accordé un financement supplémentaire de plus de neuf milliards F CFA dans le cadre de l’initiative «Tiwara», afin de renforcer les actions du PSAE dans l’ensemble des communes de la Gnagna, de la Komondjari et dans deux communes de la Tapoa (Kantchari et Botou). «Nous voulons donc renforcer les investissements pour que la région puisse valoriser son potentiel économique», a confié Denis Vasseur.
Mis en œuvre sur une durée de cinq ans dans toutes les communes de la région de l’Est suivant les objectifs du Plan national de développement économique et social (PNDES), le PSAE a pour objectif d’améliorer la sécurité alimentaire des populations de l’Est, en développant leurs capacités de résilience face au changement climatique et aux aléas économiques.