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Promotion de l’industrie agroalimentaire à Banfora : Le ministre de l’Industrie visite la Minoterie du Faso et la SN-SOSUCO

Publié le jeudi 26 avril 2018  |  Sidwaya
Harouna
© Autre presse par DR
Harouna Kaboré, ministre du Commerce de l`Industrie et de l`Artisanat
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Le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Harouna Kaboré, a visité, le 22 avril 2018 à Banfora, les deux grandes industries agroalimentaires de cette cité. Il s’agit de la Nouvelle Société sucrière de la Comoé (SN-SOSUCO) et de la Minoterie du Faso (MINOFA). Durant cette visite, Harouna Kaboré était accompagné de plusieurs responsables de son département et de certains représentants des structures partenaires, notamment la Chambre de commerce et d’industrie.

Après le Premier ministre Paul Kaba Thiéba, le 28 juillet 2017, c’est au tour de l’actuel ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Harouna Kaboré, de venir toucher du doigt, d’une part, les perpétuelles et récurrentes difficultés que vit la Nouvelle Société Sucrière de la Comoé (SN-SOSUCO) depuis quelques années déjà, et d’autre part, les problèmes de ressources auxquelles est confrontée la Minoterie du Faso (MINOFA), ex Grands Moulins du Burkina (GMB). «La visite de ce matin, c’est à la fois pour encourager les travailleurs, les rassurer que la question de l’industrialisation est un sujet prioritaire au niveau de mon département, et que nous allons continuer à nous donner tous les moyens nécessaires, afin que les industries existantes puissent continuer à se développer», a déclaré le ministre Harouna Kaboré au cours de son séjour à la SN-SOSUCO.


Deux industries, deux destins


En effet, depuis quelques campagnes de production de sucre déjà, la Nouvelle Société sucrière de la Comoé (SN-SOSUCO) a une situation chancelante. Elle est confrontée à une mévente de sa production. Ce sont parfois des milliers de tonnes de sucre qui sont stockées tous azimuts à l’intérieur de l’usine. Tel est le cas de la présente campagne où la Société se retrouve avec plusieurs milliers de tonnes invendues. Pour le DG de la SN-SOSUCO, Mouctar Koné, tout comme pour le directeur de la coordination régionale au Burkina Faso de Industrial Promotion Services (IPS), propriétaire du géant sucrier burkinabé, le véritable problème de la SN-SOSUCO a été souvent la mévente de son sucre, surtout liée à la fraude orchestrée par certains importateurs. Si à la SN-SOSUCO c’est une «concurrence déloyale » qui est fustigée, au niveau de la Minoterie du Faso (MINOFA) qui est une société d’Etat, on déplore la somnolence depuis plus de deux années, pour manque de moyens financiers nécessaires à l’acquisition de la matière première qu’est le blé. La MINOFA n’est pas parvenue à véritablement faire fonctionner ses moulins de dernière génération depuis sa mise en route. Pour ces deux industries, le mal est connu, mais le problème demeure. Le gouvernement peine jusqu’à présent à trouver une solution dans la durée pour la SN-SOSUCO d’une part, et d’autre part, à trouver de la liquidité afin que la MINOFA qui a été remise à neuf à coup de milliards, puisse commencer à rentabiliser ses investissements. Cependant, le DG de la SN-SOSUCO se dit confiant, quant à une issue pérenne au problème de mévente, au regard de l’engagement du ministère de tutelle et du gouvernement, à trouver la solution, à travers un processus de concertation entre les différents acteurs impliqués.


Des initiatives pour encourager les investisseurs


«Je voudrais demander à tous les consommateurs de sucre, que nous avons une bonne qualité de sucre produit par la SN-SOSUCO, et si nous devons faire un choix, c’est bien le sucre de cette société», a déclaré le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Harouna Kaboré. Aussi a-t-il ajouté, «C’est une péréquation à faire pour que notre industrie nationale puisse vivre et pour que le commerce puisse se développer au profit des populations». Pour le ministre en charge de l’Industrie, il faut «consommer burkinabè». Il a rassuré les travailleurs que des décisions et des initiatives seront toujours prises pour protéger leur outil de production, et pour encourager les investisseurs à poursuivre leur choix de développer d’autres unités sucrières, et de créer davantage d’emplois et de richesses pour notre peuple. Harouna Kaboré a exhorté la SN-SOSUCO à développer d’autres initiatives, pour parvenir à couvrir la consommation nationale qui tend à tripler la production de la SN-SOSUCO qui est de 35 000 tonnes, et qui peut aller jusqu’à 40 000 tonnes de sucre avec d’autres aménagements. Toute chose qui pourrait, d’une manière ou d’une autre, contribuer à régler la question de la concurrence déloyale.


Mamadou YERE
(AIB/Comoé)
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