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Affaire Auguste Denise Barry: le comité de veille du CNT "attend toujours les preuves édifiantes" de Simon Compaoré

Publié le jeudi 26 avril 2018  |  FasoZine
Conférence
© FasoZine par DR
Conférence de presse du comité de veille du Conseil national de la Transition (CV/CNT)
Le comité de veille du Conseil national de la Transition (CV/CNT), à travers une conférence de presse animée ce mercredi 25 avril 2018, a donné sa lecture de la situation politique nationale et sa position sur des questions d’importance de l’actualité sociopolitique du pays.
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Le comité de veille du Conseil national de la Transition (CV/CNT), à travers une conférence de presse animée ce mercredi 25 avril 2018, a donné sa lecture de la situation politique nationale et sa position sur des questions d’importance de l’actualité sociopolitique du pays.

Cette situation politique est résumée en cinq points principaux. Il s’agit de l’adoption de la Constitution de la Vème République, du procès du putsch, de l’affaire de la tentative de déstabilisation, des questions sécuritaires et du retard de la mise en œuvre des lois adoptées sous la Transition.

Sur le putsch de septembre 2015, le Comité de veille marque son inquiétude car, selon son président, David Moyenga, «le procès tant entendu par le peuple semble se transformer en un tonneau de danaïde». Pour lui, c’est dommage que plus de deux années plus tard, les accusés estiment que l’heure de la vérité et de la reddition de compte n’a pas encore sonné. Pourtant, le peuple n’a plus le temps pour donner du temps au temps.

Face aux «refrains de la réconciliation nationale» le CV/CNT pense que cette réconciliation ne peut se faire que sur l’autel de la vérité et la justice. C’est pourquoi, dit M. Moyenga «nous réaffirmons notre foi au triptyque vérité, justice et réconciliation et le procès devrait constituer la catharsis indispensable de cette dernière».

S’agissant de la question sécuritaire, M. Moyenga juge que la situation est préoccupante d’où l’urgence pour les autorités à doter les Forces de défense et de sécurité en moyens humains, matériels nécessaires et efficaces afin de leur permettre de parer à toute éventualité. Le comité de veille estime que la «reconstruction d’une armée de valeur purgée des maux de profits, de corruption et de copinage devrait être une priorité politique claire».

Sur la «tentative de déstabilisation» ou «affaire Barry et autres», le comité de veille souhaite que toute la lumière soit faite de façon diligente et dit attendre toujours la promesse de l’ancien ministre de la sécurité, Simon Compaoré sur «les preuves édifiantes».

Par ailleurs, le comité de veille dit constater une indécision et des tergiversations sur l’option d’adoption de la nouvelle constitution. Pour les conférenciers, il est «incontesté que la voie référendaire considérée comme la voie directe soit l’expression démocratique par excellence». Ils en veulent pour preuve, entre autres, l’adoption de toutes les Constitutions de Burkina Faso par voie référendaire. A entendre le président du Comité de veille, l’Etat doit opter pour le référendum, seul option raisonnable et légitime. «Ni aucun prétexte, ni aucun oubli et sous quelques calculs ou lourdeurs politiques que soit, les acteurs politiques ne doivent en aucun cas virer dans une entente entre eux et priver le peuple de son référendum légitime» affirme-t-il avant de mentionner que «le débat par voie parlementaire est un piège et qu’il y a une subtilité politique quelque part».

Aussi, le comité a laissé entendre que sous la Transition, 108 lois ont été adoptées et à ce jour, plusieurs d’entre elles «souffrent» de mise en œuvre. Or, souligne t-il, leur application aurait permis d’atteindre des attentes au plan social, économique et moral du peuple de plus en plus «exigeant et impatient».

A noter que le comité de veille parlementaire compte organiser une table ronde sur les actes de la Transition politique et historique en mai prochain.
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