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Développement des communes: La santé de la reproduction, un élément incontournable

Publié le mercredi 25 avril 2018  |  Sidwaya
Moctar
© Autre presse par Cyrille Zoma
Moctar Maurice Zongo, conseiller municipal du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, parti au pouvoir), a été élu maire de la commune de Koudougou le 20 juin 2016
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Des mairies du Burkina Faso s’investissent de plus en plus dans la santé sexuelle et reproductive. Dans certaines communes, des lignes budgétaires ont été créées et approvisionnées pour mener des activités de planification familiale. Constat!

Certains maires ont compris l’importance de planifier les naissances dans leur commune afin de faire face à la forte démographie galopante. En 1987, la commune de Koudougou comptait environ 50 000 habitants. Trente ans après, en 2017, elle compte près de 200 000 âmes. La majorité est très jeune, moins de 15 ans. Les autorités communales s’inquiètent. Car, il faut faire face et répondre aux besoins sociaux de base des populations : santé, éducation, logement, emplois, etc.

Des difficultés se font sentir et si rien n’est fait, ça va empirer. « Malgré les efforts du gouvernement et des communes pour améliorer l’accès éducatif et sanitaire pour ne prendre que ces deux secteurs, il est très difficile de satisfaire les besoins des populations. Donc il faut travailler à maîtriser nos naissances», a indiqué le maire de Koudougou, Moctar Zongo. En effet, en 2016, la mairie de Koudougou a inscrit dans son budget 10,5 millions de FCFA pour la SR/PF. Cette somme a servi à la réfection de la maternité du secteur n°7, la plus fréquentée de ladite commune. « Chaque année, nous avons décidé d’inscrire une ligne budgétaire pour prendre en charge les questions de Santé et de la planification familiale (SR/PF). En 2016, nous avions inscrit 10,5 millions et c’est la même chose pour 2018. Nous travaillons à ce que les femmes et les hommes acceptent librement et sans contrainte de fréquenter les services de planification familiale », dit-il.

Dans la commune de Koudougou, nombreuses sont les filles victimes de grossesses non désirées. Conséquence, elles abandonnent l’école. La ville abrite de nombreux orphelinats, preuve qu’il y a beaucoup d’enfants abandonnés ou en difficulté. Pour le maire Zongo, il faut travailler à réduire ces grossesses non désirées. Depuis qu’il est à la tête de cette commune, il a pris à bras-le-corps la Santé sexuelle et reproductive et la Planification familiale (SSR/PF). De sa détermination et de sa volonté d’assurer un développement harmonieux de Koudougou et des villages rattachés, il a été retenu par The challenge initiative (TCI) avec un projet de 116 millions de FCFA dont le lancement est prévu pour cette année. L’objectif poursuivi par la commune, dans ce projet TCI, est de travailler avec les services de santé à réduire de 16 à 8% des besoins non satisfaits en matière de PF.

A la recherche de soutiens

De plus en plus, les bourgmestres comprennent l’importance de la prise en compte de la planification familiale. Certains maires cherchent des partenaires afin de mieux adresser les questions de SSR/PF. C’est le cas de l’édile de Korsimoro, Salimata Seguenogo Sawadogo, agent de santé à la retraite et responsable d’association. Sa population est de 53 204 à majorité jeune dont 53% de femmes. « Le mariage des jeunes filles se fait très tôt. Déjà entre 25 et 30 ans, elles ont 5 ou 6 enfants. La pression est forte et très sensible », reconnaît Mme Sawadogo. Consciente de cette situation, Mme le maire veut engager tous les 115 conseillers de sa commune. « Je suis déjà engagée par ma personne, par mon association, pourquoi ne pas engager ma commune ? », se demande –t-elle ?

En effet, sur sa proposition, le conseil municipal a inscrit une ligne budgétaire de 500 mille FCFA pour des activités de planification familiale. Ne pouvant pas faire face elle seule à ses enjeux, la maire cherche à nouer des partenariats avec des ONG afin de mieux élaborer des projets pertinents sur la SR/PF. Et elle pense partager ses projets avec les communes voisines pour constituer un ensemble plus fort afin de travailler sur la question.

Pour cette maire, la plupart des problèmes de la commune de Korsimoro est liée à la non-maîtrise de la population. Et elle souhaite qu’il y ait des actions d’encouragement à l’endroit des femmes ou des couples qui accepteraient pratiquer la planification familiale. Sa petite idée, c’est de travailler avec les structures de microfinance pour octroyer des crédits aux femmes qui planifient les naissances afin qu’elles puissent entreprendre.

Boureima SANGA
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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