4 août 1983 - 4 août 2013, voilà trente ans que s’est opérée la Révolution démocratique et populaire, conduite par le capitaine Thomas Sankara. Dimanche dernier à son siège à Ouagadougou, l’Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS) a lancé ses activités de commémoration de cet anniversaire : conférence de presse du président Me Stanislas Sanakara, parution du 1er numéro de La renaissance (bulletin d’info du parti) et une formation de jeunes formateurs en idéologie politique.
En tant que continuateur de l’œuvre de Thomas Sankara, l’UNIR/PS se souvient de cette date du 4 août 83 où «le peuple, sous la houlette du camarade capitaine Thomas Sankara, réalisait l’insurrection populaire et s’emparait du pouvoir d’Etat, mettant ainsi fin à vingt-trois années de pouvoirs successifs faits de gabegie, de corruption et de népotisme», à en croire Me Sankara, le président du parti. L’ancien chef de file de l’opposition a rappelé les progrès réalisés par notre pays sous la révolution et les circonstances dans lesquelles son chantre a été assassiné. Selon lui, malgré les crises à répétition, le régime de Blaise Compaoré, «un pur produit et marque de fabrique de l’impérialisme principalement français, use de tous les subterfuges pour se maintenir à travers des artifices électoraux et des réformes calculées, tendant tous à la ‘’monarchisation’’».
Pour l’avènement du changement tant recherché par l’opposition, le parti de l’œuf a décidé de renforcer la formation idéologique et politique de ses militants, et partant de l’ensemble des Burkinabè. Afin que ceux-ci soient formatés à refuser la mal gouvernance. C’est pourquoi ce jour a servi au lancement de «la formation de 15 jeunes formateurs qui auront ensuite la tâche de rendre opérationnelle notre école de formation politique et idéologique», selon l'ex-CFOP. Chose importante, selon Me Sankara, qui viendra appuyer l’engagement pour la formation. Le parti a choisi également ce jour anniversaire pour lancer son bulletin mensuel, La renaissance, tiré à 2000 exemplaires, pour le renforcement de la culture politique des Burkinabè.
Le président de l’UNIR/PS a témoigné la solidarité de son parti avec les étudiants exclus des cités universitaires et a exigé la libération sans délai ni condition de tous ceux qui sont détenus. Parlant de l’unité d’action syndicale, et de ses rapports avec Zéphirin Diabré, CFOP, Me Sankara a déclaré que «la dynamique enclenchée par le président Diabré est du genre à fédérer les partis politiques d’opposition. L’UPC nous a même prêté un député pour que nous puissions maintenir le groupe parlementaire ADJ. Les rapports entre nous sont très étroits. Jusqu’où cette entente va aller, I don’t know !»
